Argonautica

Qu’est-ce que le CNES ?
Né en 1961, le Centre National d’Etudes Spatiales est un établissement public scientifique et technique dont le but est la mise en œuvre du programme spatial français. Plus concrètement, le CNES, est à l’origine du développement et du lancement de fusées (par exemple : Ariane), et des satellites, … etc. C’est l’équivalent français de la NASA.
Quel est le rapport entre les études spatiales et les études des Océans ?
Les satellites du CNES regardent aussi bien vers le haut que vers le bas. Il y a ceux qui explorent l’Univers et ceux qui observent la Terre. Par exemple, les satellites océanographiques permettent de connaitre l’impact du réchauffement climatique sur la circulation océanique, sur la montée du niveau des océans.
Qu’est-ce que le projet Argonautica?
Argonautica est un projet qui utilise des données spatiales de localisation nommé « Argos » et océanographiques afin d’étudier la biodiversité, l’environnement marin et les cours d’eau de proximité avec des ressources et des données satellite. Le projet s’adresse aux classes de premiers et seconds degrés et se décline en 3 volets :
- Argonimaux : Etudier la biodiversité marine à partir du suivi d'animaux marins (ours polaires, manchots, requins, tortues…) par satellites.
- Argocéan : Suivre, par satellite, des bouées expérimentales ou professionnelles pour comprendre la circulation océanique, les liens océans-climat-environnement.
- Argohydro : Etudier, avec les satellites ou des bouées expérimentales, les impacts des variations environnementales et climatiques sur les ressources en eau de notre planète.
Durant le Vendée Globe, 5 skippers ont participé au projet en lâchant chacun une balise, pendant la course, pour l’étude des océans.
Un projet suivi par des classes ?
Né il y a 20 ans, le projet vient de faire son 6ème Vendée Globe. Cette année, le projet a connu un véritable succès avec plus de 600 classes engagées. Cela montre intérêt grandissant pour les questions environnementales, une profonde admiration pour les skippers et une volonté de mieux connaître l’océan de la part des professeurs et des élèves.
Comment fonctionnent les balises ?
Les balises lâchées par les skippers du Vendée Globe émettent un signal toutes les 90 secondes vers les satellites. Il faut 3 satellites (minimum) pour récupérer les données de la balise. Le CNES développe, par ailleurs, des bouées solaires nommées BooPy pour embarquer des capteurs et des expériences développées par des classes. Ces bouées remplaceront les balises actuelles lors du prochain Vendée Globe.
Quelles sont les informations récoltées par les balises ?
Argonautica est un projet qui a pour but de sensibiliser les jeunes générations à mieux connaître l’océan. Ce dernier fabrique au moins 50% de l’oxygène que nous respirons et est régulateur du climat en absorbant plus de 90% de la chaleur du Soleil. Les balises permettent de suivre et d’étudier les courants et en particulier les courants de marées de l’océan, le poumon de notre planète.
Pourquoi demander aux skippers du Vendée Globe de larguer les balises ?
C’est la 6e fois que des skippers du Vendée Globe participent au projet. Cela permet de lier l’aspect sportif, didactique et scientifique. Le CNES communique aux skippers l’endroit où ils peuvent larguer la balise. L’idéal est de la lâcher dans un courant marin puissant afin qu’elle voyage un maximum et qu’elle évite de s’échouer trop vite.
Vent de l’Espérance ?
Le nom de la balise de Clarisse s’appelle Vent de l’Espérance. C’est la skipper qui a choisi de la baptiser ainsi parmi une liste de noms proposée par des classes qui suivent le projet.
Quel est le parcours de la balise de Clarisse ?
Elle a été larguée juste avant le passage de l’équateur et a longée les côtes brésiliennes sur 4300km en suivant les marées et les courants locaux.