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Armel Le Cléac’h : « Ce sera intense »

 

Ce dimanche, Armel Le Cléac’h s’apprête à replonger avec enthousiasme dans la furia de la Solitaire Urgo le Figaro , 50e du nom, pour trois semaines de haute intensité.  Dernières confidences avant le départ.

Ce sont des moments à part, des poignées d’instants arrachés à terre pour mieux savourer en mer. L’heure des promesses, des derniers réglages et de l’appel du large. Armel Le Cléac’h a beau avoir 42 ans, compter une victoire sur le Vendée Globe et deux sur la Solitaire Urgo Le Figaro, il y a toujours cette pointe d’excitation et un plaisir malicieux à en découdre le jour d’un départ de course. « Ce n’est jamais une routine, confie-t-il avec enthousiasme. Il faut être vigilant sur les moindres détails et veiller à ne pas perdre trop d’énergie pour rester dans le wagon de tête ». 

La préparation, une « spirale positive » 

Après un départ tôt des pontons dimanche, les concurrents descendront la Loire au moteur avant de s’élancer. Entre les vérifications, le contrôle de la météo et la concentration, il y aura forcément quelques souvenirs qui émergeront. « Cela fait 6 ans que je n’y ai plus participé », sourit Armel, 2 victoires et 10 participations au compteur. Pourtant, le « Chacal » la connaît par cœur et en parle avec gourmandise. « On va beaucoup barrer, enchaîner les manœuvres, les bords, les revirements. Ce sera intense ! » 

Armel le répète à l’envie : « la Solitaire, ça se joue beaucoup dans la tête ». Et ça tombe bien, il s’y prépare avec sérieux et méticulosité depuis plusieurs semaines n’occultant pas les mois difficiles qui ont suivi la dernière Route du Rhum. Pour retrouver une « spirale positive », il a fallu se remettre en cause, travailler en équipe, s’aguerrir à bord de ce nouveau bateau. Dans ses mots, ça donne : « on s’est évertué à cocher toutes les cases pour être prêt ». La Solo Maître Coq (terminé 5e) et la Solo Concarneau (1er) ont eu valeur de confirmation.

Une ambition clairvoyante

S’il aborde la course avec l’humilité chevillée au corps, le skipper Banque Populaire ne s’est jamais défilé à l’heure d’évoquer ses objectifs. La Solitaire qui débute sous le soleil nantais ne déroge pas à la règle. « Je vise la victoire même si la course sera très ouverte ». Le parcours ne facilitera la tâche de personne : « il est très technique avec plusieurs traversées de la Manche et de la Mer d’Irlande. Le tracé obligera à composer avec beaucoup de passages dans les cailloux et avec des courants changeants ». 

Désormais, l’étude des fichiers météo est la grande préoccupation du moment afin de rallier Kinsale en Irlande, terme de la 1ère étape. « Ce ne sera pas une étape très rapide. On va monter soit au près soit au travers jusqu’à Ouessant et ensuite les prévisions ont tendance à diminuer la force du vent ». 
 

 

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