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Armel Le Cléac’h « une fierté d’être là »

 

Ce jeudi matin, en arrivant à Saint-Malo, l’équipage du Maxi Banque Populaire IX avec Armel Le Cléac’h à sa tête, a eu une vue imprenable sur cette 11e édition de la Route du Rhum, avec ses 123 engagés et son histoire qui reste à écrire. « Ce sont des images fortes, remplies d’émotions », souligne le skipper. Tout se mêle : les premiers souvenirs à arpenter les pontons enfant avec son père, en 1986, la furia populaire qui entourait ses deux premières participations (en 2006 et 2010) et la fierté d’être là, prêt à en découdre.

« C’est notre Coupe du monde ! Arriver à Saint-Malo représente une première victoire en soit. Je suis très heureux pour l’équipe et tous ceux qui nous ont aidé à y parvenir », confie Armel. Mais le dernier vainqueur du Vendée Globe ne compte pas s’arrêter là : « nous nous sommes préparés pour ce sprint, nous avons les arguments pour nous battre aux avant-postes ».

Certes, le bateau « a son histoire » comme le rappelle Armel Le Cléac’h mais c’est celle de l’abnégation de toute une équipe qui a su, jusqu’au bout, fiabiliser un géant de 14 tonnes. La semaine dernière, le breton s’est aventuré pendant 36 heures au large du Cap Finisterre afin de retrouver les conditions musclées des premiers jours de la Route du Rhum. « C’était très enrichissant », explique-t-il, lui qui tisse patiemment un lien fort avec le bateau. Cette dernière sortie avant l’arrivée à Saint-Malo était le point d’orgue de la préparation depuis la mise à l’eau du bateau, en août dernier.

« Nous savions que ces dernières semaines de préparation allaient être intenses mais je m’étais préparé physiquement et psychologiquement à ça ». Qualification, stages, sorties en mer : chaque jour a été dédié à améliorer l’Ultime. Mais si elle est millimétrée, cette course contre-la-montre n’a rien eu de précipité. « Je ne suis pas sur les rotules », sourit Armel qui a adapté son programme physique et alterné avec des jours de repos.

Désormais, il faut plonger dans l’excitation des derniers jours avant le départ. « C’est une période à la fois excitante et stressante, poursuit le skipper. Mais nous avons l‘expérience de ces grands rendez-vous. C’est un plaisir d’aller à la rencontre du public, de montrer notre bateau, notre savoir-faire et le travail accompli ». Entre les diverses sollicitations, il bénéficiera de séances de kinésithérapeute et compte se rendre au golf pour « relâcher la pression ». Les derniers jours seront également mis à profit pour étudier la météo et déterminer les bonnes options de navigation au côté de son routeur, Marcel Van Triest, qui l’accompagne depuis une dizaine d’années.

Ensuite, il sera déjà l’heure de « veiller à se mettre dans sa bulle », s’isoler quelque peu des pontons bondés pour revenir gonflé à bloc dimanche matin. Pour lui, « il n’y a pas d’autres choix que d’être à fond dès le départ » et de se lancer, avec enthousiasme et détermination, dans cette nouvelle aventure.   

 

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