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Vendée-Arctique-Les Sables : Clarisse Crémer, les joies d’une première

 

Pour sa première course en solitaire à bord d’un IMOCA, Clarisse Crémer a su répondre présente. Arrivée cette nuit à 3h54 après 10 jours de course, elle a franchi la ligne en 12e position de la Vendée – Arctique – Les Sables. L’occasion de peaufiner ses réflexes sur le bateau, de gagner en confiance et d’aborder avec enthousiasme la dernière ligne droite avant le Vendée Globe.

Il y a une image qui reste à l’évocation des arrivées de Clarisse. Celle d’une navigatrice le sourire aux lèvres, malgré la fatigue qui s’est accumulée. C’était le cas à l’issue de la Fastnet (3e) et de la Transat Jacques Vabre (6e et 1er non-foiler) aux côtés d’Armel Le Cléac’h puis à l’issue de son convoyage retour du Brésil l’an dernier. Et cela s’est reproduit sept mois plus tard, au petit matin ce mercredi, à l’issue de la première compétition de la saison, la Vendée – Arctique Les Sables.

 

« Les inquiétudes se transforment en plaisir »

Clarisse a franchi la ligne au large des Sables-d’Olonne après 10 jours 12 heures 24 minutes et 24 secondes de course à une vitesse moyenne de 12,47 noeuds au sein d’un parcours menant la flotte jusqu’au sud de l’Islande avant un retour en Vendée. Elle savoure : « j’ai montré que j’étais capable de mener bien mon bateau, que j’avais plus de réflexes. Pourtant, au début, j’étais vraiment stressée et concentrée sur chaque manœuvre. Et progressivement, les incertitudes et les inquiétudes se sont transformées en plaisir. J’ai vraiment eu l’impression de faire un grand voyage. »

Ronan Lucas, à la tête du Team Banque Populaire, revient sur son parcours : « les premiers jours ont été techniques, durs et exigeants. Ensuite, elle a dû faire face à des conditions très changeantes, un vent variant beaucoup en intensité. Ce n’était pas facile mais Clarisse a su rester au contact et montrer pleinement son potentiel. » Car en mer, la jeune femme se bat et donne tout. « J’ai l’esprit de compétition chevillé au corps, confie-t-elle. Même si je fais la course pour moi et pas pour les autres, le fait d’avoir des concurrents autour de moi m’aide à trouver le bon rythme. » À plusieurs reprises, Clarisse pouvait même apercevoir les autres IMOCA. « C’est génial d’être au milieu de l’océan et de voir les autres skippers à moins de 10 milles, ça n’arrive pas souvent. »

 

« Il reste encore du boulot ! »

En réussissant sa première course en solitaire à bord du Mono Banque Populaire X, Clarisse continue sa progression en vue de son objectif majeur : le Vendée Globe, dont le départ sera donné le 8 novembre. « Il reste encore du boulot ! confie-t-elle. Même si le bateau est prêt, il y a des détails à peaufiner avec l’équipe. » Après quelques jours de repos bien mérités, la trentenaire testera ses voiles du Vendée Globe avant d’enchaîner les navigations en solitaire. Début août, le bateau sera sorti de l’eau pour d’ultimes vérifications.

Mais avant, Clarisse va retrouver Lorient. Dès la ligne d’arrivée franchie cette nuit, elle a en effet mis le cap vers le Morbihan. Pour assurer ce convoyage, la navigatrice a été rejointe par Ronan Lucas, Pierre-Emmanuel Hérissé et elle a eu la surprise de découvrir la présence de son compagnon, Tanguy Le Turquais. Leur arrivée sur les pontons est prévue en fin d’après-midi ce mercredi. Les membres du Team Banque Populaire ont déjà assuré qu’ils seront tous présents pour accueillir Clarisse. Un moment de partage pour faire le plein de confiance à moins de quatre mois du départ du Vendée Globe.

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