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Journal de Bord du Vendée Globe

Suivez les nouvelles quotidiennes de Clarisse sur le Vendée Globe !

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Par :

Cap Horn

02/02/2021

📹  - Demain les Sables-d'Olonne !

 

 

01/02/2021

📹  - Surf Report

 

 

29/01/2021

✍  - "Trouver le juste milieu"

Je surveille les deux grosses dépressions, j’étais bien contente de ne pas être à la place de Maxime (Sorel) et Armel (Tripon), car ils avaient un choix difficile à faire. De toute façon, on est parti pour arriver avec des dépressions sympathiques, mais rien à voir avec celles qui passent en ce moment.

Les dernières nuits, il y avait des systèmes météo assez changeants, donc je dormais comme en mode régate car c’était plus agité avec plus de réglages à faire. Je ne suis pas reposée, mais de toute façon, qui pourrait être reposé après 80 jours en mer ?  J’ai essayé de faire un gros check du bateau, ça a l’air d’aller. Je deviens un peu parano car, si proche du but, on n’a pas envie qu’il nous arrive quelque chose.

Je vais aller vite, mais je n’ai pas de raison d’attaquer, j’essaie de trouver le juste milieu. Il y a les histoires d’ETA, tout le monde à terre me demande quand j’arrive. C’est assez difficile de répondre. J’ai vraiment eu plein de façons de naviguer pendant ce Vendée Globe, et là je suis plutôt en mode ‘mamie’ dans le sens où je réduis facilement la toile, mais dès que j’ai l’occasion d’en renvoyer, je le fais ! 

Je regarde les actualisations de cartographie sur le site et je lis tous les mots des arrivées. Je trouve ça très émouvant. J’ai bien aimé les réactions de chacun qui sont très différentes, ça révèle des personnalités. C’est hyper émouvant de voir les autres arriver, il ne faut pas que ça me déconcentre de ma course, donc je verse ma larme et après je me tape sur les joues pour me ressaisir. 

J’ai un petit peu de mal à me rendre compte de la vitesse que je vais réussir quand je serai vraiment dans l’axe des Sables d’Olonne car il y a beaucoup de mer dans le golfe de Gascogne. Pour l’instant les routages me font arriver le 2, mais je pense plutôt que j’arriverai dans la nuit du 2 au 3. 

 

 

📹  - Houle et belle lumière 

 

 

28/01/2021

📸 - Bravo à tous ! 

Clacla

 

📹  - "Je navigue comme une mamie !"


 

 

27/01/2021

📹  - "Ils sont trop forts !"

 

 

26/01/2021

✍  - Routage et météo   

 

Je ne me sens pas du tout arriver ! Ça me paraît loin encore. Le vent s’est bien calmé, j’ai eu des claques à 27 nœuds et des molles avec du clapot. Là, j’ai 12-15 nœuds. C’est l’avantage de ma position toute seule : c’est que je peux me réjouir quand ça mollit ! Je commence à être sous l’influence de l’anticyclone, je devrais vraiment m’arrêter. Je devrais mettre 4 à 5 jours pour aller aux Açores. Et puis après, ce sera velu jusqu’aux Sables d’Olonne, il devrait y avoir une grosse dépression mais ce n’est pas très calé en fait. Si Romain (Attanasio) et Jérémie (Beyou) reviennent, je serais obligé d’attaquer dans la dépression, sinon j’irai tranquille, je ne suis pas à 24 heures près.

 

 

25/01/2021

✍  - "Certains copains me surnomment Bonnemine"

De l’extérieur, j’imagine que l’on doit voir mon bateau aller tranquillement à allure raisonnable plein nord, droit vers l’objectif final, les Sables d’Olonne, dans ce vent si joliment appelé les Alizés et qui pour une raison que je n’arrive pas à élucider est dans l’imaginaire collectif un vent synonyme de farniente et de doigts de pieds en éventail.

Dans la réalité on peut dire que ces derniers jours sont loin d’avoir été des vacances. En prise avec des problèmes d’aérien depuis quelques jours après le Cap Horn, j’ai passé depuis le début du Pot au Noir  un sacré bout de temps à m’occuper de ma perche de secours qui a également fait des siennes. Pour l’instant je touche du bois, après plusieurs changements de prises et changements de câblages cela va faire 48h qu’elle tient le coup.

Et cette nuit, alors que ces gentils alizés soufflaient entre 15 et 27 noeuds (je suis assez fière du coup de pouvoir vous donner la force du vent !) j’ai eu une nouvelle déconvenue : mon bateau se remplissait d’eau ! Suite à la rupture d’une section de tuyau de remplissage de ballast j’étais tout simplement en train de remplir... mon bateau ! Comme je remplissais le ballast par gravité (et non au moyen d’une pompe) je savais qu’il fallait être patiente et était donc partie faire une petite sieste. Quelle horreur de se réveiller au son de vagues qui ne sont non pas à l’extérieur mais bel et bien dans mon bateau. Ma bannette est juste à côté du parc batteries, quelle vision de désespoir que ces si précieuses batteries trempées d’eau et éclaboussés par les mouvements de toute cette flotte !

Je n’ai pas eu la présence d’esprit de faire de l’humour sur le coup, mais je peux vous dire que j’ai bien pataugé : me voici en train de me baigner sous le vent (heureusement le bateau gîtait très fort et l’eau était contenue sous le vent !), constatant que la première pompe se bouche trop facilement avec toutes les petites saletés qui traînent dans l’eau, (car oui dans le bazar deux sacs de nourriture se sont vidés dans ma piscine improvisée et en particulier plusieurs petits pains sont en train de se désagréger dans l’eau et bouchent ma pompe de cale...), je suis sauvée par la pompe de secours beaucoup plus efficace.

Après avoir tout vidé, éponge, essuyé, chauffé et après plusieurs échanges (un peu désespérés de mon côté) avec le Team, on constatera assez vite que les batteries censées être étanches semblent en effet véritablement l’être ! Youpi !

Évidemment je ne saurai qu’à l’arrivée s’il n’y aura pas de dommages collatéraux à cette malencontreuse affaire... mais pour l’instant tout va bien alors j’essaie de me persuader que tout ira bien.

Je suis vraiment extrêmement fatiguée et écorchée de partout après mes pérégrinations dans les tunnels arrières du bateau en t-shirt-culotte, et quasi incapable de m’endormir maintenant que chaque bruit me fait imaginer que le bateau est en train de se remplir d’eau, mais tout va bien ! C’est un nouvel exercice psychologique pour mon cerveau de bizuth.

Tout ça pour dire, qu’à l’heure où tout le monde me demande combien de pamplemousses je voudrai à l’arrivée, je ne me sens pas encore prête à y penser. Le parcours est encore et toujours semé d’embûches et comme ce petit village gaulois qui résiste encore et toujours à l’envahisseur, il me faudra encore et toujours veiller au grain, jusqu’à la dernière minute. Ça tombe bien, certains copains me surnomment Bonnemine, ça doit vouloir dire que résister encore et toujours, je sais faire !

 

 

23/01/2021 

📹  - Mon bateau, c'est devenu mon meilleur pote !

 

 

22/01/2021 

📹  - Passage du Pot au Noir

 

 

20/01/2021

✍  - "Si tout va bien, si je n’ai pas de problème, dans une quinzaine de jours, je serai aux Sables d'Olonne !"

 

« Ces derniers jours j’étais dans les alizés de l’Atlantique Sud, le vent n’était pas très stable en force et en direction mais c’était assez reposant quand même. J’ai eu de belles nuits étoilées. C’est un peu les vacances par rapport à tout ce qu’on a connu avant. Je devrais arriver dans le pot au noir d’ici ce soir. Je n’ai pas beaucoup dormi cette nuit car j’ai eu des problèmes d’aérien. J'utilise l'aérien de 'spare' car j’ai un problème de câblage dans le mât. Depuis 4h du matin, il ne marche plus. Je n’ai pas trouvé de solution, je n’ai pas encore appelé l’équipe. J’ai encore un peu d’information de vent, mais je ne peux plus être en « mode vent ». Je suis en mode compas, c’est moins performant et ça me stresse un peu pour le pot au noir.

Le pot au noir pour Armel (Tripon) et Maxime (Sorel), j’ai eu l’impression que ça s'était plutôt bien passé. Je pense que ça devrait être le cas aussi pour moi mais bon, on ne sait jamais trop. Je prendrai mon mal en patience, il n’y a pas d’autre solution.

À part cette nuit, je me suis bien reposée. Ça fait du bien de réussir à profiter, d’avoir un peu moins le cœur serré. On commence à avoir des routages jusqu’à l'arrivée, mais je les regarderai surtout après le pot au noir. Si tout va bien, si je n’ai pas de problème, dans une quinzaine de jours, je serai aux Sables d'Olonne !

On a un peu l’impression d’être aux Antilles. Depuis quelques jours, j’ai bien envie de me faire une croisière aux Antilles ! Il fait chaud, dehors c’est joli, la mer est très bleue. On passe plus de temps dehors, on profite. Dans les mers du Sud, on est tout le temps enfermé.

À propos de la tête de flotte

Ils vont arriver complètement défoncés ! On a rarement vu un rythme pareil sur une fin de Vendée Globe. Je suis bien incapable de faire un pronostic, il y a Louis (Burton) et Charlie (Dalin) mais avec les compensations… Ce n’est pas simple ! »

 

 

18/01/2021 

📹  - Soleil, belle mer et fichiers météos disponibles jusqu’au retour "à la maison" !

17/01/2021

📸 - Souvenirs d'une mer d'huile (24h plus tôt ) 

merDhuile

 

 

16/01/2021

📹  - Pétole et soleil 

 

 

15/01/2021

📹  - Réparation en haut du mât 

 

10/01/2021

✍  - Le moral va mieux !

"Après mon petit coup de mou d’il y a 2-3 jours, je suis toujours fatiguée, mais j’ai retrouvé le moral. Je pense que c’était passager, j’ai trop attendu le cap Horn comme une délivrance et une partie de moi devait s’imaginer arriver aux Maldives après le virage, donc j’ai un petit peu déchanté. Ça m’a fait un petit peu lâcher les nerfs. Ça fait partie du cheminement et maintenant j’arrive beaucoup mieux à profiter de la vie à bord. C'est une belle victoire psychologique sur moi, même si ce n’est pas grand-chose. Je pense bien fort à Isabelle (Joschke), son abandon remet un petit peu tout en perspective, ça met le moral dans les chaussettes, après tout ce qu’elle a accompli, ce n’est pas simple. On sait que c’est comme ça que ça marche, mais ce n’est pas facile à accepter.

Depuis que j’ai commencé en course au large, j’ai toujours entendu dire que le marin champion est celui qui arrivait à avoir un moral stable. J’ai encore du progrès à faire à ce niveau-là, même si à l’échelle du Vendée Globe, je pense que c’est normal d’avoir des hauts et des bas. Je suis contente car je n’ai pas eu tant que ça de coups de mou, je me suis même surprise dans les mers du Sud et j’étais contente de gérer ça comme cela. Et je me suis tellement contrôlée dans les mers du Sud que là, c’est un peu le contrecoup. C’est comme ça qu’on grandit !

Là, c’est le jour et la nuit, c’est comme si j’avais passé un dernier petit défi avec la dépression que j’ai passé, j’avais l’impression d’être encore dans les mers du Sud, c’était assez violent, mais ça n’a pas duré longtemps. Là, ça y est, il fait 15 degrés, il fait grand beau, j’avance tout droit vers le but. Dans environ 24 heures, je vais avoir à nouveau un petit peu de vent fort au près, mais ça ne devrait pas durer longtemps. Je profite de la chaleur, ce sont les conditions parfaites. Il ne fait pas trop chaud, pas trop froid, je peux juste être en collant, chaussettes, polaires. Je fais un peu ce que les Anglais appellent du “champagne sailing”. Je suis sous FRO, j’avance entre 15 et 17 nœuds de moyenne tout le temps, ça ne fait pas peur et ça fait du bien.

Ça permet d’être plus détendue. Si je devais refaire le Vendée Globe, je travaillerais plus le sommeil. Ça m’arrive plein de fois d’aller me coucher épuisée et ne pas réussir à m’endormir car je suis trop tendue. Je fais de la sophrologie et des exercices de méditation pourtant. Je ne suis pas très efficace, en termes de temps allongée et de temps endormie, je ne dois pas être la plus performante du Vendée Globe. J’arrive à me reposer, mais ce n’est pas encore un sommeil efficace, je suis tout le temps en train de me demander ce que je pourrais faire sur le bateau. J’ai pas mal de petites choses à réparer ces prochains jours. 

On a un petit morceau de près dans du vent fort dans 48 heures donc ça n’ira pas très vite et ensuite je vais pas mal m’arrêter dans l’anticyclone de Sainte-Hélène donc c’est un petit peu plus simple que la tête de flotte car ça sera assez droit, mais ça ne sera pas si rapide que ça."

 

 

08/01/2021

📹  - Coup de mou après le cap Horn

 

 

 

06/01/2021

📹  -  Clarisse passe le Cap Horn 🎉 

 

 

04/01/2021

📸 - Conditions musclées dans le Pacifique et toujours la banane ! 

Clarisse en forme

 

 

03/01/2020 

✍  -  La définition de l'aventure 

« Je suis au fond de ma bannette (comprendre sur mon sac de bille géant, recouverte jusqu’au front de mon sac de couchage grand froid) et je lis à la lumière de la frontale un grand classique qui m’étais restée inconnue jusqu’ici : les Rois Maudits. Me voici emmenée 7 siècles plus tôt, entre magouilles royales et manigances seigneuriales. 
Fabuleux pouvoir de la lecture que de nous transporter dans un autre temps ! Ce genre de pause n’est pas seulement l’occasion de passer le temps, le temps file si vite de toute façon. Non, lire me permet surtout de ne pas devenir tout à fait sauvage et de garder un semblant de vie normale. Car depuis quelques jours, je ne me reconnais plus tout à fait. Seuls la bonne marche du bateau, la faim et le sommeil guident mes décisions depuis tant de temps que je ne sais plus bien ce qui pourrait exister par ailleurs. Dehors, il y’a 35 noeuds, mon beau Banque Populaire est tout dévêtu, je suis sous 3ris dans la grand voile et j3 à l’avant (comprendre qu’il ne reste plus beaucoup de voile hissée). Je suis à 600 milles du Cap Horn. Je suis en train de finir mon tour de l’Antarctique. Je réfléchis en force de vent, en cap, en distance et je suis devenue comme un robot qui accomplit sa mission le mieux qu’il peut. 
Un robot qui a encore ses failles humaines, failles qui donnent heureusement un peu de sens et de piquant à cette aventure improbable. Car de temps en temps, alors que mes yeux s’écarquillent devant une vague ou que mon cerveau réalise où je suis, je craque et je fonds en larme. Non pas des larmes de tristesse rassurez vous. Des larmes mêlées d’épuisement et de joie : comment est ce possible que je sois là ? Emmenée si loin de tout, dans cette contrée extraordinaire, par la force du vent, la robustesse de mon bateau et la volonté de mon esprit. Je trouve cela merveilleux et absurde. C’est tout simplement génial et stupide à la fois ! Je suis comme en état de perpétuelle sidération. A la fois incapable de comprendre où je suis et fascinée par le voyage que je suis en train d’accomplir.
Bref je ne maîtrise rien, je subis tout : ne serait-ce pas la définition de l’aventure ? 
»

 

01/01/2021

📸 - Des rafales à 30 noeuds, 4m de vagues, ça mouille

Banque Populaire X sous l'eau

 

 

30/12/2020

📹  -  Joyeux anniversaire Clarisse 

 

29/12/2020

📸 - Les glaçons de la zone des glaces  

glaçons

 

28/12/2020

✍  -  Toutes voiles dehors dans le Pacifique 

« Je suis bien au milieu de nulle part ! Et les conditions de navigation ne sont pas si désagréables… De toute façon, on n’est jamais content. C’est juste un petit peu irrégulier et j’ai du mal à savoir quelle toile il faut porter car j’ai entre 14 et 30 nœuds… Je fais de l’Est et je commence à avoir une idée plus précise de la météo jusqu’au cap Horn. Ça, c’est chouette ! Je peux établir une stratégie et c’est assez motivant. En plus, je suis assez contente de la façon dont j’ai géré « l’élastique » avec mes concurrents : je n’ai pas trop perdu sur mes poursuivants et j’ai rattrapé un peu la tête de flotte… Mais là, je vais buter sur une molle avec un angle au vent moins favorable dans les deux jours qui viennent : Romain (Attanasio) devrait revenir. Je trace ma route en essayant de ne pas faire trop de bêtises.

Je viens de faire un empannage mais j’ai cassé mon hale-bas : c’est ballot ! Il faut dire que j’avais un peu bourriné… Mais quand tout va bien, tout va bien ! Le moral oscille un peu mais je profite quand tout va bien : j’ai l’impression de bien connaître mon bateau maintenant, de faire les choses proprement et c’est assez jouissif. Les milles filent sous la carène…

Le chemin de la maison, c’est par l’Est, puis par le Nord ! Il ne reste plus que 10 000 milles… Et même si cela paraît beaucoup, la maison se rapproche. Mais j’essaye de rester concentré sur chaque tronçon du parcours : c’est comme cela que j’ai fonctionné depuis le départ pour mon mental. Je ne me projette pas trop sur l’arrivée : d’abord les deux jours qui viennent, puis le cap Horn, ça suffit comme objectif. »

 

 

26/12/2020

📹  -  Le plus beau des cadeaux

 

 

25/12/2020

📸 - Jean-Jacques la plante grasse

Clacla

 

 

 

 

24/12/2020

📹  - Réveillon mouvementé !

 

 

📹  - Un ballet d'albatros

 

 

23/12/2020

📹  - Un air de Bretagne en été

 

 

22/12/2020

✍ - "Je vais virer de bord dans la nuit, faire du Nord et, si je m’arrête, j’aurai alors les moyens d’attaquer."

 

"Là, c'est très agréable, ça s’est beaucoup calmé, il y a même un rayon de soleil, et pas beaucoup de mer ; le bateau file. En termes de stratégie, je n’ai pas beaucoup d’espoirs de filer devant la dépression qui va passer, je n’ai pas besoin d’aller vite. Il n’y a pas eu beaucoup de mer ces derniers jours, j’ai fait le plein de sommeil, et j’ai beaucoup rêvé, c’était bien cool !

J’ai profité ce matin d’un superbe lever de soleil. Les conditions sont cool encore 24 heures, mais je me prends la tête avec la météo, qui n’est pas simple. S’il s’en sort bien, Maxime (Sorel) devrait réussir à passer ; Louis, je ne sais pas ce qu’il va jouer. Quant à moi, je dois chercher à savoir si j’attaque par derrière ou si j’attends de me faire bouffer par le vent d’après (la dépression). Je vais virer de bord dans la nuit, faire du Nord et, si je m’arrête, j’aurai alors les moyens d’attaquer. La dépression annonce 5 mètres de houle, ce n’est pas très engageant. Je suis prête à passer sous 3 ris dans la grand-voile et petite voile d’avant. C’est désagréable d’avoir à s’arrêter alors qu’on a bien avancé, mais c’est encore plus désagréable d’abîmer le bateau.

C’est perturbant, ces fichiers qui sont bons à deux ou trois jours, et qui sont « la foire » après. A chaque nouveau fichier météo, c’est roulement de tambour à bord, je télécharge tout dans la minute. C’est comme une série télé à laquelle tu es accro mais dont le scénario change tout le temps.

Je vais mieux qu’il y a deux jours. J’ai bien dormi et j’ai réalisé que je ne mangeais pas assez. Alors j’ai entamé un régime hyper calorique, je mange toute la journée – ça fait deux heures que je n’ai pas mangé, je vais m’y remettre ! Et… Je dois avouer que je ne m’étais pas changée depuis trois semaines. La dernière fois que je me suis vraiment lavée, c’était au Brésil, et ça ne me dérangeait pas plus que ça. Mais j’avais pourtant l’impression de faire les choses sérieusement, et de prendre soin de moi.

Au fil du temps, en mer, on finit par se contenter de peu. C’est la course au large qui veut ça : on est élevé dans l’idée que plus on se fait mal, plus on va vite. Alors on a l’habitude de faire un peu n’importe quoi avec notre sommeil, notre alimentation, notre hygiène… On s’oublie vite. Là, je me suis changée, lavée, je mange, je reprends les rênes de mon corps."

 

📹  - « Tous les concurrents rêvent d’un burger, bien moi le burger je l’ai ! »

 

21/12/2020 

✍ - Quand l'appétit va, tout va !

Après mon petit coup de pompe qui dure un petit peu, j’ai déduit que je ne mangeais pas assez. C’est une discussion que j’ai eu avec Romain (Attanasio) qui m’a fait m’en rendre compte. Je ne m’étais d’ailleurs pas changée depuis un paquet de temps et j’en ai conclu qu’il fallait que je prenne plus soin de moi. Donc maintenant dès que j’ai envie de manger quelque chose, quelle que soit l’heure et la chose en question, je mange !

Si je veux du jambon sec juste après mes céréales de petit-déjeuner, banco. Du fromage après un Twix ? Allons y. Des figues séchées entre deux bouchées de bœuf bourguignon ? C’est parti !

Objectif : mettre plus de calories dans mon corps ! C’est vrai que j’ai perdu pas mal de kilos depuis le début et je ne me sens pas en grande forme physique, il faut y remédier !

 

📸 - Bienvenue dans le Pacifique 

 

pacifique

 

 

20/12/2020 

📸 - Le Diable de Tasmanie 

500 Clarisse

 

 

19/12/2020 

✍ - La crise de la quarantaine 

« J’ai eu un bon coup de pompe. Je crois qu’il faut que j’arrête de me demander pourquoi, parce que cela fait 40 jours qu’on est en mer. On peut appeler ça la crise de la quarantaine ! Hier, j’ai dormi, parce que j’étais cramée. Je crois que je suis sensible au fait qu’on ne sache plus très bien quand c’est le matin, avec les décalages de la nuit. Du coup, je mange quand quelque chose me tombe sous la main, mais je ne sais pas trop où j’en suis, c’est un peu le bazar. Je sais que je dors mieux quand il fait nuit, mais si j’ai à empanner, comme hier soir, je ne me prive pas. J’aime bien savoir que je m’accorde une plage de quatre heures pour bien manger et dormir. Là, j’ai du mal à fixer mon planning. Il n’y a rien de grave, au fond, mais je n’avais trop anticipé ce phénomène.

La météo est compliquée, je me fais des nœuds au cerveau. Ce n’est pas facile de savoir si je dois ralentir, pour laisser passer le cœur de la dépression qui arrive du Nord, ou si je dois tenter de passer devant. J’attends d’avoir les derniers fichiers météo. Je n’ai pas très envie de me retrouver le long de la zone des glaces avec une session au près. La question est donc de savoir si je laisse passer la dépression ou si j’essaie de passer. Cela me stresse assez vite. Je n’aime pas ne pas savoir ce que je vais avoir envie de faire de ma journée, mais j’essaie de me détendre ».

 

 

16/12/2020

📸 - Le bon miel des ruches de Ronan Lucas

Clacla

 

 

 

 

📹  - « Il est 14h en France et moi je vais me coucher ! » 

 

 

15/12/2020

✍ - "Ce matin je suis au paradis."

Ce matin je suis au paradis. Après un envoi de gennak au lever du jour (22h TU pour mon beau Banque Populaire exilé au fin fond de l’océan Indien), j’ai eu un petit coup de mou, alors je suis retournée dormir un peu. La mer est plate et le sommeil n’en est que plus exquis, je sombre dans une espèce de rêverie intense où se mêlent des concurrents du Vendée Globe, des îles perdues, des manchots empereurs et des yacks et me réveille en sursaut 2h plus tard. Quel bonheur de dormir si profondément !

Et surprise, le vent a molli et le soleil apparaît, timide mais réchauffant. Après un petit point météo me voici dehors, sur ce toboggan à sacs de voiles que nous appelons ironiquement « le bain de soleil » et qui ce matin m’accueille comme un banc vue mer.

Mon pamplemousse en main, puis en bouche, ma musique dans les oreilles (un joyeux mélange de Jeff Buckley, de Otis Redding et de Offenbach) je suis au paradis.

Je ne suis pas du style à trouver de sens caché à la vie en général, mais ce matin j’ai l’impression que tous les événements de ma vie ont été organisés pour me retrouver ici, à cet instant précis, pour vivre ce moment de joie unique. Peu importe si demain je ne suis pas en forme ou si une mauvaise surprise m’attend, ce qui compte c’est maintenant. Et ce moment de joie vécu, il ne pourra plus jamais m’être enlevé.

Merci le Vendée Globe !

 

Clacla

 

📸 - Coucher du Soleil à quelques heures du Cap Leeuwin

Clacla

 

 

 

 

14/12/2020 

📸 - Clarisse gagne une place ! Elle est 12e 

12e

 

 

13/12/2020 

📸 - Coucher de soleil dans l'Océan Indien !

Coucher de soleil

 

 

13/12/2020 

📹  - "On se réchauffe !"

 

12/12/2020 

📸 - Clarisse vous présente Kerguelen la Baleine !

Kerguelen la Baleine

 

 

12/12/2020 

📹  - "Petit Gennak ou Grand Gennak ?"

 

 

11/12/2020 

📸 - Dernier fruits frais à bord 

Fruit

 

 

08/12/2020 

📸 - Un poisson sur le Mono Banque Populaire X

Poisson Volant

 

 

07/12/2020

✍ - Depuis 24h je suis enfin arrivée dans le grand bain

« Lorsque je sors la tête dehors, c’est comme si les connexions ne se faisaient pas vraiment dans mon cerveau. La mer est comme dans les films, enfin plutôt comme dans ces documentaires sur les mers du sud, ou en fait elle est juste exactement comme les images du Vendée Globe que j’ai regardées avant de partir, en quête de préparation mentale !

Depuis 24h je suis enfin arrivée dans le grand bain, dans cet univers que je redoutais beaucoup tout en allant le chercher.

L’océan Indien dans toute sa splendeur (enfin certainement pas dans toute sa splendeur car les conditions sont encore largement vivables mais dans une splendeur qui m’est toute suffisante), une houle complètement désordonnée de 5 m, du vent oscillant entre 30 et 35 noeuds, le bateau qui s’arrête complément entre 2 vagues mal rangées pour filer à 28 nœuds sur le toboggan suivant... un chaos qui se ressent dans chaque pli de carbone de Banque Populaire X.

Les vagues frappent parfois de plein côté et dans ma bannette je n’en reviens pas de la solidité de mon grand compagnon. Allez mon bonhomme, continue comme ça, c’est bien, j’ai besoin de toi !

Je me risque de temps à autre à sortir la tête dehors, les voiles sont comme il faut ? Les bouts ne traînent pas dans l’eau ? Tout a une tête normale ? La nuit c’est un numéro d’équilibriste avec une lampe torche à travers les hublots pour essayer d’apercevoir quelque chose entre deux vagues qui submergent le bateau. On est bien content quand tout va bien car on n’a en réalité aucune envie de sortir dehors. Les vagues font peur, les couleurs sont intimidantes et même cette présence surprenante et perpétuelle d’oiseaux marins ne suffit plus à me rassurer.

Hier je me suis cramée à passer toute la panoplie des voiles de mon bateau : A6.5, FRO, j2, j3... Aujourd’hui, je suis plus en mode marmotte qui attend que l’hiver passe ! Ça tombe bien le vent ne requiert pas réellement de nouvelle manœuvre. Enfin si, il a inventé un nouveau petit jeu : les molles à 20 nœuds entre deux grains à 36 nœuds. Je pourrais m’amuser à aller border mes voiles pour 5 minutes afin de les choquer pour le grain d’après mais cela ne m’enchante qu’à moitié. J’ai déjà perdu tout à l’heure en partant au tas après avoir mis un peu trop de temps à choquer. Ce n’est pas la peine de me titiller Eole, je ne viendrai pas border si je sais que c’est pour mieux souffler dans les voiles 30 secondes après. Flûte ! »

 

 

04/12/2020 

📸 - 1er Cap ✅

Cette nuit Clarisse a passé le Cap de Bonne-Espérance 

Cap de Bonne Espérance

 

 

03/12/2020 

📹  - "Sous l'Afrique bientôt !"

 

 

02/12/2020 

✍ - Prudence dans les mers du Sud 

« Je sors d’une petite sieste, bien emmitouflée dans ma bannette. Actuellement, ça ressemble vraiment à l’idée que l’on se fait du grand Sud. On a 20 à 25 nœuds de vent, avec une mer ‘dégueu’, un ciel très gris avec un plafond nuageux bas.

On s’apprête à changer d’océan, c’est sympa. On vient là pour découvrir des nouveaux endroits, mais il n’y aura pas de péage à priori ! Mais j’ai de la chance - d’ailleurs mon frère m’a envoyé un message pour me dire de faire un bisou à l’anticyclone qui me garde en sécurité actuellement - car je touche moins de vent que la flotte devant. J’ai des conditions relativement clémentes pour les mers du Sud. Mais il faut que je continue à avancer pour ne pas me faire rattraper par la bulle anticyclonique derrière moi.

Pendant plusieurs jours je vais aller un peu tout droit, le long de la zone des glaces. Actuellement je ne vais pas très vite, et ce n’est pas facile pour les réglages : ça m’embête car j’ai un peu de retard sur mon routage. Les conditions sont assez faciles en ce moment. J’ai pris un ris hier soir puis un deuxième, je suis hyper prudente. Dans l’Atlantique Nord je n’aurais pas fait ça, mais là je ne connais pas très bien le coin, je ne sais pas trop lire entre les lignes des fichiers météo ! Et puis on n’est vraiment pas habitué à naviguer sur une mer dans cet état. Je suis très concentrée, et en même temps, je suis toujours prête à perdre un peu pour être sûre que le bateau soit ‘safe’. Je suis un peu tout le temps sous-toilée.

Ce n’est pas anodin d’assister à un naufrage puis un sauvetage, d’autant plus quand on est sur l’eau. Ça nous remet tous un peu les idées en place. C’est une régate mais ce n’est pas que ça. Depuis Thêta (ndlr dépression rencontrée par la flotte dans l’Atlantique Nord), j’ai décidé de jouer en mode ‘un peu moins régate’. Et disons que ça m’a conforté dans cette idée-là. Je découvre le Sud, je n’ai pas envie de faire n’importe quoi. On a tous été très très touchés, on a passé une sale nuit. J’ai pleuré de joie hier matin à l’annonce de la bonne nouvelle, toutes mes émotions mélangées. J’étais hyper soulagée, mais en même temps, c’était tellement bizarre de vivre ça en mer. Je n’ose pas imaginer les copains qui sont allés sur zone. Émotionnellement, ça devait être encore plus compliqué pour eux.

Le grand défi du meilleur marin, c’est celui qui a le moral stable. Moi dans une même journée, je suis capable de pleurer de joie et de désespoir ! Mais ça va mieux : je suis mieux dans mes baskets. On est dans un endroit bizarre, on est tout seul, c’est ça l’exercice ! C’est aussi ce qu’on vient chercher. »

 

 

01/12/2020

✍ - Soulagée du sauvetage 

Quelle drôle de nuit ! Je suis vraiment extrêmement soulagée pour Kevin... quand j’ai su que Jean avait perdu de vue le radeau de Kevin j’ai commencé à sentir l’angoisse monter alors quand la direction de course nous a envoyé un mail pour nous annoncer que Kevin était finalement bien à bord du bateau de Jean ça a été une délivrance. Ouf ! Bravo à Jean, Boris, Yannick et Seb et merci à l’orga !

Je suis forcément hyper déçue pour l’abandon de Kevin mais vu son sauvetage cela permet vraiment de relativiser. C’est une expérience vraiment pas géniale que d’être en mer en imaginant un copain tout seul sur son radeau de survie... j’étais trop loin pour y faire quoique ce soit mais je n’avais vraiment pas envie qu’il y passe la nuit.

 

📹  - Vacation du 1er Décembre

 

30/11/2020

✍ - Les caprices météo de Gough Island

Le Vendée Globe est une compétition, aucun doute là-dessus. Autrement je pense que je ne motiverais jamais à changer de voile au milieu de la nuit, renvoyer un ris au milieu d’une sieste ou troquer une après-midi tranquille contre une série d’empannages ... Et je suis d’ailleurs depuis le début en perpétuel ajustement pour trouver le bon compromis entre le mode compétition et le mode préservation de mon intégrité physique et de celle du bateau. Car l’objectif est avant tout de terminer.

Mais le Vendée Globe c’est aussi une aventure ! Faire le tour de la planète ce n’est pas rien, et quand l’occasion se présente, aller découvrir une petite île perdue cela ne se refuse pas ! C’était mon état d’esprit hier en approche de Gough Island. Mon frère, passionné de géographie et d’ornithologie, m’avait envoyé tout un petit topo sur l’île et ses habitants. J’apprends alors que les Gallinules et Rowetties sont deux espèces endémiques de l’île et partagent leur bout de caillou avec une poignée de scientifiques sud-africain tenant une station météo. Banco, il est convenu qu’au passage j’essaierai de les joindre par radio VHF.

A l’origine j’avais prévu de passer au vent de l’île, eh oui elle culmine à 900 mètres de haut, méfiance ! Mais c’était sans compter sur un petit renforcement du vent, une petite variation en direction qui me contraignent finalement à passer sous le vent. Optimiste je me dis qu’une île de 10 km de long ne doit pas vraiment embêter une brise de 20 nœuds.

Et c’est là que l’aventurière et la compétitrice ne se sont pas bien entendues du tout ! A peine arrivée proche de l’île, BIM l’anémomètre indique 7 nœuds ... su-per ! Le devent de l’île existe bel et bien ! Ça repart une vingtaine de minutes plus tard, joie de courte durée car s’en suivent deux bonnes heures de pétrole tourbillonnante avec des vents à 2-3 nœuds et à 360 degrés. Clarisse compétitrice (et rêvant d’une bonne nuit de sommeil) s’énerve et trépigne de cette bêtise digne d’un débutant, Clarisse aventurière se réjouit de pouvoir admirer plus amplement l’île joliment éclairée par une agréable pleine lune ! Deux objectifs, deux ambiances intérieures !

Quitte à être empelotée, autant décrocher la VHF et faire ce qui était prévu : appeler la station météo pour discuter un peu !

Énorme déception devant l’absence de réponse, il est vrai qu’en heure locale il était aux alentours de minuit ... j’espère au moins qu’ils ont bien dormi, eux !

30 milles de perdus plus tard (sur mon routage qui est ma route théorique), me voilà repartie, un peu plus fatiguée, assez énervée tout de même, mais avec une image qui ne s’effacera jamais de ma mémoire : celle de Gough Island sombre et attachante au milieu de la nuit, un endroit que je ne reverrai sans doute jamais... et ça ça n’a pas de prix ! Enfin si, 30 milles 😉

 

📸 - Passage nocturne près de l'île de Gough 

île de Cough

 

 

29/11/2020

📸 - Le retour au clame sur l'Atlantique Sud

Clacla

 

Clacla

 

 

28/11/2020

📸 - Les petits plats quand il fait froid !

Clacla

 

 

✍ - En route vers Bonne-Espérance ! 

Salut la compagnie !

Après quelques jours un peu en sous-marins où je n’étais pas en grande forme physique notamment à cause de la phase de grains qui m’a complètement déréglée dans ma capacité à dormir, je reprends doucement du poil de la bête !

Aujourd’hui au programme : un petit empannage puis un changement de voile pour faire un cap plein Est vers Bonne-Espérance … que j’espère atteindre dans la journée du 3 décembre !

J’ai l’impression qu’au bout d’une quinzaine de jours il m’a fallu passer un cap et réapprendre à vivre sur mon bateau, comme si mon corps se disait « Ah oui en fait ce n’est pas une blague on n’est pas parti que pour un transatlantique là ! »

Alors voilà, comme si les 3 caps ça ne suffisait pas comme défi, je m’en ajoute un petit  😅

Il commence à faire plus frais mais je suis vraiment tout proche de l’anticyclone donc on ne peut pas dire que ça ressemble encore à l’image que l’on se fait des mers du Sud. Mais pas d’inquiétude, ça va venir ! 😉

Je guette mon premier albatros avec impatience, hier j’ai été suivie par plusieurs oiseaux en me demandant si c’était ça. Mais on m’a dit que le jour où j’en verrai un je le saurai tout de suite !

En tout cas ; j’essaie à la fois de tirer le meilleur parti de mon bateau et de trouver mon rythme à bord, c’est un numéro d’équilibriste que je ne maîtriserai parfaitement qu’au moment de franchir la ligne d’arrivée ! 😅

Ce n’est pas facile de voir les petits copains partir dans une dépression que je ne peux pas suivre car je suis trop en arrière, mais au moins j’ai encore quelques heures de répit et puis la route est longue ... Je ne suis pas toute seule : Romain en lièvre, Alan en chasseur... je ne suis pas spécialement une fan de chasse mais j’espère être la biche qui dépasse le lièvre sans se faire avoir par le chasseur ! 😅

 

📸 - Bon petit-déj' à tous depuis le Mono Banque Populaire X  !

Clacla

 

 

25/11/2020

📹  - Toujours et encore des grains ...

 

 

24/11/2020 

✍ - Grains et compagnie 

Voilà maintenant près de deux jours que je bataille avec des grains que je n’avais pas tellement prévus... le vent passe de 6 nœuds à 25 nœuds plusieurs fois par jour, et entre temps se fait des petits plaisirs de variation entre 10 et 20 nœuds et jusqu’à 80 degrés... bref il ne se passe rien de grave, vu le pot au noir clément que l’on a eu on n’est clairement pas à plaindre, mais ça commence sérieusement à m’user le cerveau cette histoire. Je passe mon temps à régler mon bateau pour avoir finalement l’impression de faire des zigzags et de n’aller pas très vite... pas hyper encourageant !

D’un côté plus positif j’étais vraiment ravie de passer entre les îles aujourd’hui ! C’était super émouvant de se dire que peu de personnes sur terre ont eu la chance de regarder ces îles de si près ! Je me suis imaginée exploratrice en train d’organiser un accostage... ils étaient vraiment courageux les explorateurs de l’époque pour oser s’approcher d’un caillou pareil ! Moi ça me ferait un peu froid dans le dos... je suis arrivée sur zone après avoir été briefée d’une page Wikipedia par mon frangin, guettant tous les oiseaux merveilleux et autres cétacés raffolants des environs, mais je n’ai pas été satisfaite de ce point de vue-là ! Peut-être qu’eux aussi n’aiment pas trop les grains...

A part ça je continue les petits Check de routine sur mon bateau. J’imaginais ce tronçon un peu plus « autoroute » donc ce sont plus des checks entre deux grains, il s’agit d’avoir un œil attentif pour anticiper les petits et gros tracas !

 

 📸 - Beaucoup de grains dans l'Atlantique Sud depuis 36h

Clarisse 500

 

 

23/11/2020 

📹  - Vacation du 23 Novembre  

 

21/11/2020 

📸 - Coucher de soleil au large du Brésil

Coucher de soleil au large du Brésil

 

📹  - Bord à bord avec Romain Attanasio

 

📸 - Bord à bord avec Romain Attanasio

Bord à bord avec Romain Attanasio

 

 

20/11/2020 

📸 - Larguage de la balise Argonautica

Balise Argonautica

 

📹  - Passage de l'équateur

 

📸 - Passage de l'équateur, tchin !

Passage de l'équateur

 

 

19/11/2020  

 ✍ - Trouver son rythme et surtout garder confiance en soi !

Je suis dans le Pot au Noir depuis hier et j’ai eu mon premier grain à 30 nœuds en fin de nuit, donc je n’ai pas été ralentie. J’espère que ça ne se dégradera pas : on n’est pas sauvé tant qu’on n’est pas sorti de la zone ! Même si c’était plutôt calme, ça demandait du boulot. Je n’ai pas dormi dans la nuit. C’est difficile d’anticiper ce qu’il va se passer. J’ai opté pour la technique 'Je vais tout droit, pourvu que ça passe'.

Je suis contente d’avoir des bateaux autour, c’est stimulant, rassurant et plus sympa que d’être seule. On essaye de rattraper le groupe devant nous, mais ça paraît difficile… 

On a eu plusieurs journées assez tranquilles avant le Pot au Noir, j’ai pu bien me reposer et bricoler sur mon bateau. J’ai vécu cette phase comme un temps de décompression. Ces quelques jours m’ont permis de voir qu’on peut aussi profiter et de me rendre compte que la navigation n’est pas toujours si éprouvante et surtout redevenir plus lucide sur la gestion du bateau. Parfois, il arrive de ne pas faire de manœuvre pendant un voir deux jours et souvent, après deux jours sans rien faire, j’ai l’impression de ne plus savoir comme faire. Je pense qu’il faut rester actif en permanence sur ces bateaux, trouver son rythme et surtout garder confiance en soi. 

 

 

18/11/2020 

📹 - Vers le Pot au Noir  

 

📸 - Sourire et motivation !

La Niaque

 

 

17/11/2020 

✍ - Clarisse studieuse

Ça y est il fait trop chaud c'est officiel, et en même temps quelle joie de sentir cet air si particulier des alizés, tout sucré, tout pesant et synonyme de vents efficaces ! 

J'ai l'impression qu'on est plusieurs à commencer à trouver nos marques et c'est une drôlement chouette nouvelle. En ce moment le rythme est soutenu à bord de Banque Populaire mais c'est tout de même un peu l'autoroute dans la bonne direction donc on ne va pas s'en plaindre. Et puis surtout il n'y a pas non plus 36 000  manœuvres toute la journée, on prend plutôt du bon temps. Côté compétition je m'agace parfois de voir les premiers bateaux à dérives un peu loin (je mets Jean dans une catégorie à part il est hors normes !) alors je me suis fait un petit excel avec les distances des concurrents les plus proches devant et les plus proches derrière. Objectif ? Faire diminuer l'écart avec ceux que je poursuis et augmenter l'écart avec ceux qui me poursuivent ! J'essaie quand même de ne pas trop être focalisée que là dessus, car j'ai surtout envie de bien réfléchir à ma météo et de ne pas faire mes choix en fonction des autres. D'ailleurs je passe beaucoup de temps devant mon ordi à regarder des fichiers et à relire les documents préparés avant le départ par JY Bernot et Christian Dumard, ça me fait drôle car je pense faire plus d'ordinateur en ce moment que dans mes journées normales  à terre ! Le comble !

Là je reviens d'une petite manœuvre d'envoi de voile (FRO) pour être prête à changer dès qu'il y en aura besoin, avant ça j'ai déjeuné mais là je crois que je vais quand même aller gouter ! ;)

Une grosse pensée pour tout le team Corum, c'est quand même dur la loi de la course au large. :(

 

15/11/2020

📹 - Journée Bricolage 

 

📷 - Les bons fruits frais 


Clarisse en tee-shirt

 

 

13/11/2020

 🗣 "J’ai joué la carte de la sécurité et du repos. J’ai fait moins de manœuvres de changement de voiles et je me suis bien écartée de la dépression. Il m’a fallu quelques jours pour accepter ça, de ne pas être avec les premiers bateaux à dérives. J’ai besoin de ça en fait, il faut que je me repose, que je prenne soin de moi et de mon bateau. Le Vendée Globe ne fait que commencer et moi je veux terminer et avec le sourire. "

 

12/11/2020

 📹 - Journée contrastée 

 

 

10/11/2020

📹 - La forme après la tempête 

 

 

 

08/11/2020

 📹  - Clarisse dans sa course ! 

 

 

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