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Un tour du monde et 5 passages clés pour les skippers

Le Vendée Globe est un monument, une course à part, un instant où le temps se fige et les belles histoires se forgent. Entre le départ ému depuis le chenal qui transcende les émotions et l’arrivée forcément magique, il y a des semaines de mer, de lutte contre les éléments, le temps qui passe et la solitude qui s’installe. Présentation d’une des dernières grandes aventures modernes.

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Par :

Clarisse Crémer

 

À CHACUN SON EVEREST

La course au large a le sien et ça fait 31 ans que ça dure. L’idée avait émergé pendant un autre tour du monde, le BOC Challenge (1982-1983) où les marins faisaient des escales autour du monde. Dans ces bistrots où l’on profitait des joies de la terre avant de regagner le large, les marins refaisaient le monde et le leur en particulier. Il y avait notamment Guy Bernardin, Bertie Reed et Philippe Jeantot. C’est là qu’est apparu comme une boutade, un rêve qui paraissait fou : boucler un tour du monde en solitaire et sans escale. Jeantot, marin de renom et caractère à ne laisser personne indifférent sur les pontons, s’employa comme jamais pour convaincre de la pertinence de cette course.

 

UNE AVENTURE DEVENUE ÉVÉNEMENT

La nouveauté fait peur, effraie et crispe, en voile autant qu’ailleurs. Et pourtant : en novembre 1989, il y avait 13 bateaux alignés sur le ponton des Sables-d’Olonne. Certes, une seule tente faisait office de salle de presse mais les curieux étaient déjà là. Et on ne les comptait plus. Ce sont eux qui ont transformé le chenal en stadium à ciel ouvert. Ce sont eux qui ont dit « au revoir » une dernière fois à ces pionniers. Ce sont eux qui ont transformé une aventure en événement. Au fil des éditions, les moyens de communication ont changé, la façon de suivre la course aussi. Et pourtant, les sentiments s’entremêlent avec une intensité identique car des femmes et des hommes ont découvert des ressources insoupçonnées pour tenir, malgré les avaries, les conditions extrêmes et la fatalité. C’est ce qui fait d’eux des êtres à part, capables de se recoudre la langue (Bertrand de Broc en 1992), de résister 5 jours dans un bateau renversé (Tony Bullimore en 1996) ou de se nourrir d’algues une longue partie du parcours (Yves Parlier, en 2001). À l’arrivée, ils sont héros, rescapés et tenant d’une histoire à nul autre pareil. Il y a quatre ans, Armel Le Cléac’h l’avait démontré de la plus belle des manières en laissant échapper de chaudes larmes. Même un roc ne peut résister à l’intensité du plus prestigieux des tours du monde.

 

5 PASSAGES MAJEURS ET DE NOMBREUX DEFIS

Il l’a gagné et a terminé à deux reprises à la 2ème place. Qui mieux qu’Armel Le Cléach, tenant du titre, pour évoquer les passages clés du plus connu des tours du monde ?

 

LE GOLFE DE GASCOGNE - 45°36’ NORD 4°15’ OUEST

« Après un départ chargé en émotions et en images fortes, le Golfe de Gascogne peut être aussi agréable qu’impitoyable. Il y a plus de 25 scénarios différents qui peuvent se produire et cela oblige à trouver le bon curseur et à jouer de prudence. La connaissance du bateau et la concentration seront nécessaires afin de ne pas se faire surprendre et de ne pas se focaliser sur le reste de la flotte encore très compacte dans cette zone. »

 

LE POT AU NOIR - 45°36’ NORD 4°30’ OUEST

« La première semaine est particulièrement éprouvante car le rythme est toujours soutenu, les vitesses élevées et le skipper est encore dans une phase d’adaptation. Le Pot au noir réserve parfois des surprises mais tous le savent : c’est une zone que l’on a l’habitude de traverser pendant les transatlantiques. La méfiance est donc de mise afin de ne pas se faire piéger. »

 

LES MERS DU SUD - 45°36’ NORD 4°30’ OUEST

« La transition est brutale. En quelques heures, on passe de températures estivales à l’hiver pour trois semaines de traversée face au chaos. Pourtant, malgré l’absence de confort et la succession de dépressions, le skipper s’adapte, trouve la bonne cadence et profite de la confiance emmagasinée avec le bateau. Le mental joue un rôle primordial : il faut être fort pour tenir et résister à la pression des éléments. »

 

LE CAP HORN - 55°58’ SUD 67°17’ OUEST

« Certes, cela a valeur de délivrance, d’état des lieux sur la flotte et de promesses de jours meilleurs. Mais la météo peut s’avérer particulièrement délicate. C’est un col de haute montagne que l’on franchit avant un long plat descendant. Si la vigilance est de mise, l’émotion est toujours aussi forte de voir ce bout de terre après autant de temps seul au milieu des océans. »

 

LA REMONTÉE DE L’ATLANTIQUE - 45°36’ NORD 4°30’ OUEST

« On a l’impression d’avoir passé le plus dur et finalement, cette remontée peut s’avérer très longue. L’organisme et le bateau sont fatigués et pourtant les positions sont encore à affiner tactiquement entre les skippers. En se rapprochant de l’arrivée, les pièges sont nombreux car les conditions peuvent être épiques en plein hiver. Mais le dénouement est proche et cela offre un regain de motivation pour aller au bout et s’offrir les joies d’une arrivée bien méritée. »

 

Crédit Photo : Jérémie Lecaudey / BPCE

 

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