Focus sur la pointe de la Torche, un haut lieu de la glisse

Située à l’extrémité sud de la baie d’Audierne (Finistère sud), la pointe de la Torche est fortement exposée aux vagues et aux vents. Cette presqu’île jouit d’une réputation internationale auprès des amateurs de glisse depuis une inoubliable compétition de windsurf organisée en 1986 dans des conditions dantesques. Mais nul besoin d’être professionnel pour profiter toute l’année de ce site du bout du monde à la beauté brute. De fait, la Torche est LE spot breton pour se régaler en windsurf, surf, paddle ou kitesurf.
Aux origines d’un mythe qui perdure
C’était il y a près de 30 ans, en 1986. Dans une mer démontée, les meilleurs windsurfeurs de la planète se retrouvent à la pointe de la Torche pour une épreuve de slalom disputée sur une mer démontée. Filmée par les caméras de FR3 (l’ancêtre de France 3), à une époque où il n’y a que six chaînes de télévision, la compétition permet de faire connaître le spot finistérien dans le monde entier. Le public, venu en nombre, assiste à un spectacle à couper le souffle en admirant les prouesses de Robby Naish, Robert Teriitehau, Björn Dunkerbeck et les autres…
Après cette Coupe du Monde d’anthologie, la Torche a continué d’accueillir des compétitions internationales de windsurf jusqu’au milieu de années 90. Mais les passionnés ont ensuite dû patienter vingt ans pour revoir une manche de Championnat du Monde à la Torche. Cette longue attente n’aura pas été vaine. La journée du 21 octobre 2014 restera en effet dans les mémoires. Comme en 1986, la Torche a offert le meilleur aux compétiteurs : 20 à 30 nœuds de vent, des vagues propres et puissantes, un franc soleil. Des milliers de spectateurs se sont massés sur la pointe, véritable tribune naturelle. Le windsurf a rallumé la Torche.
Et bonne nouvelle : l’organisation d’une nouvelle étape du circuit mondial de windsurf (PWA) à la Torche fin octobre 2016 est en très bonne voie.
Une configuration idéale pour la pratique des sports
Située sur la commune de Plomeur, au cœur du pays bigouden, la pointe de la Torche n’est pas le théâtre de nombreuses compétitions nationales et internationales de glisse par hasard. Balayé par les dépressions, battu par les vents, le site reçoit toutes les orientations de houle. Si les mois d’hiver sont un peu frais, un équipement adapté permet de naviguer toute l’année. En été, une brise thermique se met très régulièrement en place. Il est alors possible de faire du surf ou du stand-up paddle le matin, puis d’enchaîner avec une session en windsurf ou en kite l’après-midi, quand le vent s’établit. Bref, de quoi passer une journée parfaite. Si les conditions sont trop fortes à la pointe, plusieurs sites de repli sont accessibles à proximité immédiate, comme la baie de Pors Carn, au Sud, ou encore Tronoën, prolongement nord du spot de la Torche. Chaque pratiquant peut ainsi trouver des conditions de vent et de vagues adaptées à ses attentes et à son niveau. Profitant de ces multiples possibilités offertes par le site, mais aussi de la régularité et de la qualité des vagues, les écoles de surf itinérantes ont poussé comme des champignons ces dernières années.
Océan, rochers, dunes et prairies se côtoient, créant une belle harmonie.
Un site naturel protégé à découvrir avec précaution
Site classé naturel depuis 1965, la pointe de la Torche offre des paysages atypiques et variés. Océan, rochers, dunes et prairies se côtoient, créant une belle harmonie. La vue depuis la pointe est superbe : à droite, l’immense baie d’Audierne, à gauche, la plage de Pors Carn et Saint-Guénolé. Lors des tempêtes, le spectacle est impressionnant, les éléments se déchaînent et les spécialistes de la glisse entrent en action. La mer devient alors dangereuse et il est fortement recommandé de ne pas trop s’approcher des rochers. En été, la baignade est surveillée et les activités nautiques réglementées. N’hésitez pas à prendre le temps de lire les informations affichées au niveau des parkings. Vous connaîtrez ainsi les quelques écueils potentiels (baïnes, courants latéraux) et éviterez d’aller dans les zones réservées à la baignade par exemple. Si vous débutez, une bonne option est de prendre des cours afin de vous familiariser en toute sécurité avec le spot. Pour ce qui est des logements, gîtes ruraux et campings se trouvent non loin de la pointe. Enfin – et cela a son importance –, deux crêperies vous permettent de vous restaurer après une bonne session !
Crédit photo : Eric Bellande
News
Après 3 semaines de course et plus de 8 000 milles parcourus, Armel est ce matin le leader de la flotte avec plus de 28 milles d’avance sur Alex Thomson (Hugo Boss) et 493 sur Sebastien Josse (Edmond De Rothschild). Depuis le Cap de Bonne-Espérance, Armel est revenu à hauteur du britannique à vitesse grand V !

Voilà maintenant 50 jours que les skippers du Vendée Globe ont quitté les pontons des Sables d’Olonne. Leader depuis maintenant 23 jours consécutifs, Armel Le Cléac’h, à bord du Mono Banque Populaire VIII, possède ce matin plus de 425 milles d’avance sur son principal poursuivant, le Gallois Alex Thomson (Hugo Boss). Mais attention, l’Atlantique sud est souvent compliqué et peut réserver son lot de surprises.