La voile aux Jeux Olympiques

Histoire
Inscrites au programme des premiers Jeux Olympiques de l’ère moderne à Athènes (1896), les compétitions de voile n’ont pu avoir lieu à cause d’une météo capricieuse conduisant à l’annulation des régates. Quatre ans plus tard, les plans d’eau de Meulan (Yvelines), au bord de la Seine, et du Havre accueillent les premières courses de yachting, la discipline ayant depuis toujours été présente au programme olympique, en dehors des Jeux de Saint-Louis, en 1904.
Dans l’histoire des Jeux Olympiques, la voile est le seul sport à avoir changé de nom, passant en 2000 à Sydney de « yachting » à « sailing » (voile).
Rares ont été les éditions sur lesquelles les courses de voile se sont disputées dans la ville même des Jeux, ce qui n’a été le cas qu’à Melbourne (1956), Barcelone (1992), Sydney (2000) et à Rio de Janeiro (2016).
Trois plans d’eau ont accueilli les Jeux à deux reprises, ceux de Meulan et du Havre en France (1900-1924), de Long Beach aux Etats-Unis (1932-1984) et de Kiel en Allemagne (1936-1972).
Longtemps discipline mixte, la voile a été séparée en compétitions masculine et féminine en 1988 lors des Jeux de Séoul. Seule exception à partir des JO de de Rio : le Nacra 17, nouveau support obligatoirement mixte fait son apparition (un homme-une femme, la répartition barreur/équipier est au libre choix de chaque tandem).
Séries olympiques
D’abord disputées sur des bateaux de taille et poids importants nécessitant des équipages allant jusqu’à 12 personnes avec des handicaps de temps pour départager les concurrents - comme le 12m JI, utilisé trois fois, de 1908 à 1920 avant de devenir support de la Coupe de l’America près de 40 ans plus tard -, la voile est peu à peu passée à des équipages de plus en plus réduits et à des supports tendant vers une monotypie plus ou moins stricte. Les Jeux de Paris en 1924 ont accueilli le premier dériveur monotype.
Parmi les bateaux mythiques de l’olympisme, on compte le Star (mené en double), qui a fait son apparition en 1932, remplacé en 1976 à Montréal par le Tempest avant de revenir en 1980 puis disparaître de nouveau après les JO de Londres en 2012. On peut aussi évoquer le Dragon (trois équipiers), dont le créateur, le Norvégien Johan Anker, fut champion olympique en 1912 et 1928 sur d’autres supports, qui est devenu une série olympique de 1948 à 1972 ; le Finn (solitaire), aujourd’hui le plus vieux bateau, lancé en 1952 à Helsinki ou encore le Tornado, longtemps seul catamaran, lancé en 1976 et abandonné après les Jeux de Pékin en 2008.
Aujourd’hui, dix séries sont au programme olympique : le Finn (solitaire, hommes seulement), lancé en 1952 ; le 470 (double, hommes et femmes), plan André Cornu lancé sur les Jeux en 1976 ; la planche (solitaire, hommes et femmes), qui a fait sa première apparition à Los Angeles en 1984 mais dont la version actuelle, la RS:X, a été utilisée à Rio pour la troisième fois consécutive ; le Laser (solitaire), Standard chez les hommes (1996), Radial chez les femmes (2008) ; le 49er (double), lancé en 2000 chez les hommes, dont la version féminine, le 49er FX, a fait ses débuts sur les Jeux de Rio ; le Nacra 17, catamaran mené par un tandem mixte, dont la première apparition olympique a eu lieu au Brésil.
La Grande-Bretagne est la nation dominante en voile.
Tableau des Médailles
Avec 28 médailles d’or sur un total de 58, la Grande-Bretagne est la nation dominante en voile.
Les Etats-Unis, qui ont attendu d’accueillir les Jeux en 1932 pour décrocher leur premier titre, occupent la deuxième place avec plus grand nombre de médailles (60) mais moins d’or (19).
Dominateurs avant-guerre et au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, les Scandinaves font partie des nations fortes, avec la 3e place pour la Norvège (17 médailles d’or, dont 7 en 1920, sur 31), la 6e pour le Danemark (12 sur 28) et la 8e pour la Suède (10 sur 35).
L’Espagne, avec un exceptionnel ratio de 13 médailles d’or (dont 4 à Barcelone en 1992) sur 19 occupe la 4e place.
La France est 5e.
Les figures de la voile olympique
Ben Ainslie (Grande-Bretagne, né le 5 février 1977) : 5 participations aux Jeux, une médaille d’argent pour sa première en Laser en 1996 (à 19 ans), quatre d’or de 2000 à 2012 (une en Laser, trois en Finn). Le bilan du Britannique, qui fait partie des quatre seuls sportifs médaillés d’or à quatre reprises consécutives dans l’histoire des Jeux, est tout simplement exceptionnel.
Paul Elvström (Danemark, né le 25 février 1928) : Une légende de la voile, lui aussi médaillé d’or quatre fois de suite (en 1948 en Firefly, de 1952 à 1960 en Finn) et qui disputera ses derniers Jeux en 1988, à l’âge de 60 ans, en Tornado avec sa fille Trine (ils ont terminé 4e en 1984). Huit participations au total, soit le deuxième meilleur total pour un « voileux » (à égalité avec le Bahaméen Durward Knowles) derrière l’Autrichien Hubert Raudaschl (9 Jeux consécutifs de 1964 à 1996).
Torben Grael (Brésil, né le 22 juillet 1960) : issu d’une famille de régatiers (ses oncles ont disputé les Jeux en 1968 et 1972, son frère Lars a remporté deux médailles de bronze olympiques en Tornado en 1988 et 1996), le Brésilien s’est d’abord illustré en Soling (argent en 1984) puis en Star, avec deux médailles de bronze (1988-2000) et deux médailles d’or (1996-2004), associé à Marcelo Fereira.
Robert Scheidt (Brésil, né le 15 avril 1973) : en décrochant une médaille de bronze en Star en 2012 avec Bruno Prada, Robert Scheidt est devenu l’égal de son compatriote Torben Grael et de Ben Ainslie, avec un total record de cinq médailles olympiques, dont deux en or en Laser (1996-2004), support sur lequel il a navigué avant de passer au Star.
Jochen Schümann (Allemagne de l’Est/Allemagne, né le 8 juin 1954) : médaillé d’argent en Finn sous les couleurs de la RDA, Jochen Schümann a conquis deux autres titres olympiques, en 1988 et 1996 en Soling avant de finir sur une médaille d’argent à Sydney en 2000.
Valentin Markin (URSS, né le 19 août 1938) : Le seul marin titré sur trois supports différents, en Finn en 1968, en Tempest en 1972 (argent en 1976) et en Star en 1980.
Alessandra Sensini (Italie, née le 26 janvier 1970) : 4 titres de championne du monde, 5 sacres européens et 4 médailles olympiques en 6 participations pour la planchiste transalpine, en or en 2000, en argent en 2008 et en bronze en 1996 et 2004.
Les supports qui réussissent le mieux à la France sont le Finn, le 470 et la planche.
La France aux Jeux Olympiques
5e au bilan des Jeux Olympiques, la France totalise 36 médailles, 12 en or, 9 en argent et 15 en bronze.
5 titres ont été conquis avant la Deuxième Guerre Mondiale, dont deux dès 1900.
Les Bleus ont depuis décroché 7 médailles d’or, de 1972 (Serge Maury en Finn) à 2016 (Charline Picon en RS: X) avec deux doublés en 1988 (Tornado-470) et 1992 (Tornado-Planche) et enfin en 2004 (Faustine Merret en planche).La voile aux Jeux Olympiques
Les supports qui réussissent le mieux à la France sont le Finn, le 470 et la planche (trois médailles pour le premier, quatre pour le second et 5 pour le dernier).
News

Cette semaine, les marins Billy Besson (NACRA 17) et Jonathan Lobert (médaillé de bronze olympique en FINN) étaient présents au Salon Nautique de Paris. Une occasion pour les deux athlètes de rencontrer leur public et leurs partenaires. La solidarité entre marin est toujours forte, les deux athlètes n’ont pas hésité à laisser un mot d’encouragement à Armel pour lui porter chance dans son Vendée Globe, dont il est l’actuel leader!

C’est un retour à la compétition réussi pour l’Equipe de France de Voile. Avec quatre médailles sur la première étape de Coupe du monde, les voyants sont au vert pour cette nouvelle saison. L’étape de Miami a permis à l’ensemble des coureurs de se tester dans des conditions variées. Ce sont les véliplanchistes Louis Giard et Pierre Le Coq qui ont décroché les deux premières médailles, à l’issue de leur Medal Race, hier samedi. Louis Giard s’est adjugé l’or avant même la dernière journée de compétition, alors que le médaillé de bronze aux JO de Rio, Pierre Le Coq monte sur la seconde marche du podium. Thomas Goyard, lui aussi en Medal Race aux côtés de Louis et Pierre, signe une belle cinquième place.

Créée en janvier 1948 lors de la 42ème Session du Comité International Olympique (CIO), la 1ère journée olympique fut ainsi célébrée le 23 juin de la même année, mais savez-vous pourquoi à cette date précisément ?

A l’occasion de la journée olympique, le 23 et 24 juin prochains, la Ville de Paris se transformera en véritable stade grandeur nature ! Le public pourra découvrir et tester de nombreux sports dont la voile. Fait assez rare pour être signalé, vous pourrez vous initier à la voile à bord d’un Laser Bahia sur la Seine, au pied de la cathédrale Notre-Dame. Alors n’hésitez plus et venez nous retrouver pour célébrer comme il se doit la journée olympique !

Du 29 juillet au 4 août prochains, les équipages français ont rendez-vous à Kiel en Allemagne, à l’occasion des Championnats d’Europe de 49er et 49er FX. Le plan d’eau, bien connu des séries olympiques, sera ainsi le théâtre de régates de haut vol. Côté tricolore, Julie Bossard & Aude Compan représenteront l’Equipe de France en 49er FX et emmèneront dans leur sillage le duo composé de Lili Sebesi & Albane Dubois. D’autres équipages français tenteront de tirer leur épingle du jeu, à l’image d’Erwan Fisher-Guillou & Julien Thibaut en 49er.

Les Championnats du Monde de 49er et 49er FX se sont achevés hier à Porto au Portugal. Côté français, la meilleure performance revient à Kévin Fischer Guillou & Yann Jauvin, qui ont fait très belle impression cette semaine en terminant à la 7ème place de ces Championnats, un top 10 mondial de bonne augure pour la suite. Chez les femmes, Lili Sebesi & Albane Dubois, pour leur premier Mondial ensemble, finissent à la porte de la Medal Race, à la 11ème place.

C’est désormais au tour des Nacra 17 et des Finn de disputer leurs Championnats du Monde respectifs. Les Nacra 17 à foils ont rendez-vous en France, à la Grande Motte, du 5 au 10 septembre, tandis que les Finn en découdront sur le lac Balaton, en Hongrie, dès le 4 septembre. Moana Vaireaux & Manon Audinet représenteront les meilleures chances françaises en Nacra et Jonathan Lobert & Fabian Pic porteront les couleurs de l’Equipe de France en Finn.

C’est désormais officiel. Le vote du Comité International Olympique (CIO), le 13 septembre à Lima, a confirmé en France, l’attribution des Jeux Olympiques et Paralympiques à la France et sa capitale pour 2024 et consacré ainsi Marseille comme ville hôte pour l’organisation des épreuves de voile. Nicolas Hénard, Président de la Fédération Française de Voile, était ce soir à Marseille aux côtés de Jean-Claude GAUDIN, Maire de Marseille, Président de la Métropole Aix-Marseille-Provence, Vice-président du Sénat, pour suivre cette annonce historique.

L'Equipe de France de Voile a mis le cap vers le Japon en vue de la première étape du circuit de Coupe du Monde 2017-2018, la World Cup Series Gamagori, dans le pays hôte des prochains Jeux Olympiques 2020. Côté Equipe de France, Mathilde De Kerangat en Laser Radial, Kévin Péponnet & Jérémie Mion en 470 hommes, Cassandre Blandin & Aloise Retornaz en 470 femmes et Julie Bossard & Aude Compan en 49er FX seront alignés. Début de la compétition prévu le mardi 17 octobre avec les Medal Races les 21 et 22 octobre.

Clap de fin sur la première étape du circuit Coupe du Monde 2017-2018 à Gamagori au Japon, avec un podium tricolore pour le tandem Cassandre Blandin & Aloise Retornaz en 470 femmes : elles prennent une belle troisième place à l’issue d’une finale bien menée (2ème).
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