Le Cap de Bonne-Espérance

Du « cap des Tempêtes » au « cap de Bonne-Espérance »
C’est au cours d’une expédition le long des côtes africaines (en 1488) que Bartolomeu Dias découvre, avec ses deux caravelles, ce qu’il nomme le « cap des tempêtes », au cours d’un périple épique. La découverte du navigateur portugais est primordiale car elle prouve qu’il est possible de contourner le continent africain par le Sud pour gagner l'océan Indien. Le roi du Portugal, Jean II, est enthousiasmé par l’exploit de Bartolomeu Dias. Il rebaptise le cap des Tempêtes « Cabo de Boa Esperança », que l’on traduit littéralement par cap de Bonne-Espérance en français. Le roi y voit en effet la certitude d’ouvrir la route maritime des Indes et de ses richesses. Ce sera chose faite dix ans plus tard avec Vasco de Gama qui arrive à Calicut en 1498 et devient ainsi le premier Européen à rallier l'Inde par la mer, en contournant l'Afrique et donc le cap de Bonne-Espérance.
Un nom davantage qu’une image
Pour les marins du Vendée Globe, Bonne-Espérance marque un point de passage important car il s’agit du premier des trois grands caps de leur tour du monde, avant Leeuwin (au Sud-Ouest de l’Australie) et le Horn (à l’extrémité de l’Amérique). Mais ce premier cap reste un nom davantage qu’une image dans le sens où les navigateurs le franchissent bien au large et ne le voient pas. En 2016, lors de son Vendée Globe victorieux, Armel Le Cléac’h était ainsi passé à 370 milles au Sud de Bonne-Espérance. Voir ce cap est souvent mauvais signe car synonyme d’une escale technique à Cape Town…
Le cap du changement
Dans les esprits des marins, Bonne-Espérance marque le début de la grande aventure des mers du Sud, le froid, l’éloignement, les grandes dépressions australes, la grisaille permanente, le stress d’une casse rédhibitoire... Une petite précision toutefois : le véritable point de séparation entre l’océan Atlantique et l’océan Indien se positionne au cap des Aiguilles, à 120 milles dans l’Est/Sud-Est de Cape Town. Bonne-Espérance n’en demeure pas moins un cap du changement comme l’explique Armel Le Cléac’h : « Dans la descente de l’Atlantique Sud et le contournement de l’anticyclone de Sainte-Hélène, les conditions de vent et de température sont agréables. A l’approche de Bonne-Espérance, d’un coup, en 24 heures, on passe à des conditions hivernales avec la mer et le vent qui vont avec. On a beau le savoir et l’anticiper, ça reste très brutal. Il faut trouver ses repères. »
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