New York : lieu incontournable de la voile

Ville emblématique à bien des égards, New York fait aussi parler d’elle en accueillant certaines des compétitions de voile les plus prestigieuses. Arrivée de The Transat bakerly, une épreuve remportée par Armel Le Cléac’h, retour des bateaux de l’America’s Cup après 96 ans d’absence, départ d’une nouvelle course en IMOCA (la transat en solitaire New York/Vendée), tentative de record de l’Atlantique nord entre New-York et le Cap Lizard, en Angleterre, et la mythique « skyline » de Manhattan sont bien au cœur de l’actualité nautique en 2016.
Le come-back de la Transat anglaise à New York
« Mythique », « légendaire », « magique » … Les marins usent et abusent d’adjectifs élogieux pour qualifier la Transat anglaise qui, pour sa 14e édition, a été rebaptisée « The Transat bakerly ». Ces qualificatifs collent parfaitement avec la ville de New York, où avait été jugée l’arrivée de la première Transat anglaise, en 1960. A une époque où la notion de course au large en solitaire paraissait révolutionnaire, voire incongrue, cinq marins avait pris à Plymouth le départ de cette édition inaugurale. Après 40 jours, 12 heures et 30 minutes de mer, le Britannique Francis Chichester était arrivé en vainqueur à New York. Lors des éditions suivantes, la ville de départ est restée inchangée, mais pas celle d’arrivée. A dix reprises, de 1964 à 2000, les skippers de la Transat anglaise ont mis le cap sur Newport. En 2004 et 2008, ils ont rallié Boston (à noter que l’édition 2012 a été annulée, remplacée par une autre course, l’Europa Race). Après 3050 milles de traversée, la flotte de The Transat bakerly 2016 est arrivée au cœur de New York, pour la première fois depuis 52 ans. Et pour ne rien gâcher à la fête, c’est un certain Armel Le Cléac’h, skipper de Banque Populaire VIII, qui a franchi le premier la ligne à « Big Apple » dans la catégorie des IMOCA.
L’America’s Cup, 96 ans après…
Un décor sublime, avec en toile de fond Manhattan et sa forêt de buildings
Ce printemps 2016 a été marqué par un autre retour très attendu, celui des bateaux de l’America’s Cup, le plus vieux trophée sportif du monde. Petit flashback. Les premières régates de l’America’s Cup ont eu lieu dans le port de New York, entre 1870 et 1920, avant d’être organisées à Newport (décidément). Cela faisait donc 96 ans que les bateaux de la Cup n’avaient pas sillonné le plan d’eau new-yorkais. New York a été le cadre du deuxième acte des Louis Vuitton America’s Cup World Series 2016, le circuit d’entraînement en vue de la Cup qui se déroulera en 2017 aux Bermudes. Dans un décor sublime, avec en toile de fond Manhattan et sa forêt de buildings, six AC45 (Groupama Team France, Emirates Team New Zealand, Oracle Team USA, SoftBank Team Japan, Land Rover BAR et Artemis Racing) ont fait le show malgré des conditions qui n’ont pas permis aux spectaculaires catamarans volants d’exprimer tout leur potentiel.
La New York/ Vendée, une nouvelle course en IMOCA à cinq mois du Vendée Globe
La classe IMOCA ne cache pas sa volonté d’internationalisation, estimant à juste titre qu’une participation accrue des coureurs étrangers générerait des retombées médiatiques plus importantes au niveau mondial. Cosmopolite, ouverte sur le monde, New York est un lieu intéressant dans cette perspective de diversification. D’où la création d’une nouvelle transatlantique en solitaire, d’Ouest en Est, la New York/Vendée (Les Sables d’Olonne). Dix-sept marins venus de sept pays (France, Nouvelle-Zélande, Hongrie, Pays-Bas, Finlande, Japon et Grande-Bretagne) ont pris le départ des pontons de Manhattan. A cinq mois du Vendée Globe, ce parcours de 3100 milles, essentiellement au portant, constitua un bon warm up pour les prétendants au tour du monde en solitaire qui ont pu ainsi valider les ultimes choix techniques et évaluer les forces en présence. Ce n’est pas la première fois qu’une course en IMOCA s’élance de New York à destination des côtes européennes. A l’été 2014, la transat en double New York/Barcelone avait réuni cinq bateaux. En revanche, c’est bien la première fois qu’une course en solitaire en IMOCA part d’un autre continent que l’Europe.
New York, ville de départ du record de l’Atlantique nord
New York est le cadre d’un autre monument de la course au large, le record de l’Atlantique Nord
New York est le cadre d’un autre monument de la course au large, le record de l’Atlantique Nord (en équipage et en solitaire). Au programme, une traversée d’Ouest en Est (2 880 milles) entre le Phare d’Ambrose, au large de New York, et le Phare du Cap Lizard, au sud-ouest de l’Angleterre. En équipage, le premier temps de référence a été établi dès 1905 par l’Américain Charlie Barr à bord d’une goélette au nom prédestiné, Atlantic. Il a fallu attendre 1980 pour qu’Eric Tabarly et son équipage se rendent à New York puis améliorent le record, en bouclant le parcours en 10 jours. Le record de l’Atlantique nord a été battu à dix reprises par la suite. Il est depuis 2009 la propriété du Maxi Trimaran Banque Populaire V (devenu Spindrift 2). La barre a été placée très haut : Pascal Bidégorry et son équipage pulvérisent le record en 3 jours, 15 heures, 25 minutes et 48 secondes et battent également le record du monde de la distance parcourue en 24 heures à la voile avec 908 milles parcourus à une vitesse moyenne de 37,8 nœuds ! En solitaire, le record de l’Atlantique nord est depuis juin 2013 entre les mains expertes de Francis Joyon, avec une performance non moins spectaculaire : 5 jours, 2 heures, 56 minutes et 10 secondes.
Crédits photos :
Mehdi-Stéphane Prin
M.Lloyd/BPCE
News

Quinze jours seulement après sa triomphale arrivée à New York sur la course The Transat, Armel Le Cléac’h reprendra dimanche 29 mai la barre de son Mono Banque Populaire VIII pour une nouvelle traversée de l’Atlantique, d’ouest en est cette fois en direction des Sables d’Olonne. C’est avec une belle envie qu’il s’élancera dimanche à 18h10, heure française, pour un nouveau sprint de 3 100 milles vers les rivages Vendéens.

Créée en janvier 1948 lors de la 42ème Session du Comité International Olympique (CIO), la 1ère journée olympique fut ainsi célébrée le 23 juin de la même année, mais savez-vous pourquoi à cette date précisément ?

A l’approche des vacances d’été, la Fédération Française de Voile propose avec son réseau « Points Location », une offre permettant aux particuliers de louer différents supports et de naviguer en toute autonomie. Cette formule peut être complétée par des cours particuliers pour les pratiquants désireux de progresser rapidement. Au total, près de 200 Points Location sont répartis sur l'ensemble du territoire, afin de garantir à tous navigation, sensation et liberté !

Du 29 juillet au 4 août prochains, les équipages français ont rendez-vous à Kiel en Allemagne, à l’occasion des Championnats d’Europe de 49er et 49er FX. Le plan d’eau, bien connu des séries olympiques, sera ainsi le théâtre de régates de haut vol. Côté tricolore, Julie Bossard & Aude Compan représenteront l’Equipe de France en 49er FX et emmèneront dans leur sillage le duo composé de Lili Sebesi & Albane Dubois. D’autres équipages français tenteront de tirer leur épingle du jeu, à l’image d’Erwan Fisher-Guillou & Julien Thibaut en 49er.

C’est désormais au tour des Nacra 17 et des Finn de disputer leurs Championnats du Monde respectifs. Les Nacra 17 à foils ont rendez-vous en France, à la Grande Motte, du 5 au 10 septembre, tandis que les Finn en découdront sur le lac Balaton, en Hongrie, dès le 4 septembre. Moana Vaireaux & Manon Audinet représenteront les meilleures chances françaises en Nacra et Jonathan Lobert & Fabian Pic porteront les couleurs de l’Equipe de France en Finn.