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Sybelles Optimist : Quand la mer s’invite à la montagne

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Sybelles Optimist : Quand la mer s’invite à la montagne

 

Bien qu’évoluant dans des milieux naturels très différents, marins et montagnards partagent le même amour de la nature ; les mêmes valeurs de respect de l’environnement, de dépassement de soi, d’humilité, de prise de risque ; la même passion pour la glisse et les sensations fortes… Ce n’est pas un hasard si beaucoup de passionnés de la mer aiment, l’hiver venu, se faire plaisir en montagne – et inversement. Les deux univers se rencontrent sur bien des points et certaines disciplines hybrides peuvent même se pratiquer à la fois sur l’eau et sur la neige. Avec parfois quelques images surprenantes à la clé, lors d’incursions atypiques de sports nautiques sur les pistes.

 

Des ponts entre mer et montagne

Si à première vue, beaucoup de choses opposent la mer et la montagne, ces deux univers ont en réalité des points communs et s’enrichissent mutuellement. De nombreux sportifs, amateurs et professionnels, l’ont bien compris, franchissant avec bonheur le pont qui sépare ces environnements naturels. Le parcours d’Eric Loizeau est à cet égard passionnant. Equipier d’Eric Tabarly pendant quatre ans sur Pen Duick IV, détenteur du record de l'Atlantique en solitaire en 1982, champion du monde des multicoques en 1986, skipper de voiliers emblématiques comme Gauloises 2 (ex Pen Duick III), vainqueur de deux étapes de la Whitbread (le tour du monde en équipages avec escales) : il a été l’un des grands marins des années 80. Mais en 1990, il a changé de vie en devenant alpiniste, et il a gravi l’Everest en 2003. Il est donc très bien placé pour expliquer en quoi marins et montagnards partagent les mêmes valeurs, développent des qualités similaires et font souvent face à des problématiques identiques.

Eric Loizeau : « Que l’on participe à une course au large ou que l’on gravisse un grand sommet, les notions d’engagement, de prise de risques et de dépassement de soi prédominent. Les alpinistes et les marins font preuve d’humilité par rapport à l’environnement dans lequel ils évoluent. Et même les plus professionnels, qui viennent avant tout pour la compétition et la technique, ressentent de l’émerveillement en observant les éléments. Ils sont illuminés par un beau paysage ou un coucher de soleil. »

L’océan et la montagne ont un autre point commun prépondérant : l'imprévisibilité. Les « décors » sont magnifiques, certes, mais aussi potentiellement dangereux. Les conditions varient et rien n’est jamais acquis. Chaque navigation, chaque descente, chaque ascension, chaque session constitue un nouveau défi. 

 

Un bon marin est-il forcément un bon montagnard – et vice versa ?

A la lumière des propos d’Eric Loizeau, on comprend bien pourquoi marins et montagnards s’entendent si bien. Les expériences des uns et des autres se croisent facilement. C’est d’ailleurs l’un des gages du succès du Trophée Mer et Montagne, justement organisé chaque année par Eric Loizeau, et qui oppose sur différentes épreuves sportives des équipes composées d’un marin et d’un montagnard.

Mais cela signifie-t-il qu’un bon navigateur fait un bon skieur ou alpiniste, et à l’inverse qu’un spécialiste de la montagne va se sentir rapidement à l’aise sur un bateau ? Il est évident que les habitués des sports de glisse type kitesurf ou windsurf partent à la montagne avec un avantage certain sur les personnes qui ne pratiquent aucun sport de glisse maritime… De même, les très bons skieurs développent des facultés précieuses pour prendre en main des supports nautiques, y compris les plus extrêmes. Plusieurs skieurs professionnels ont ainsi embrassé des carrières dans la course au large, à l’instar de Luc Alphand ou d’Aurélien Ducroz. « Les excellents skieurs connaissent la glisse et la vitesse, ils ont ça en eux », souligne Eric Loizeau. « Ils ont par ailleurs un mental solide et une grosse condition physique. Ils progressent donc souvent très vite en bateau. Je me souviens de Luc Alphand qui n’avait quasiment jamais navigué de sa vie et qui s’est retrouvé à la barre d’Actual (l’ex Multi 50 d’Yves Le Blévec, NDR). Il a tout de suite compris le fonctionnement de la machine. Son adaptation a été très rapide, presque intuitive. »

 

Quand le kitesurf et même le windsurf s’invitent à la montagne

Ski, surf, snowboard, windsurf, kitesurf… Ces disciplines appartiennent à la grande famille des sports de glisse et développent des techniques et des approches similaires. A tel point que certains sports se pratiquent à la fois sur l’eau et sur la neige. C’est notamment le cas du kitesurf, un sport nautique qui a connu un développement exponentiel sur les côtes. Sa variante sur les pistes se répand également. Le « snowkite », c’est tout simplement du snowboard ou du ski, tracté par une aile de kite (la plupart du temps à caissons). L’un des grands attraits de ce sport est de se pratiquer sur des pentes peu inclinées et donc pas empruntées par les skieurs. On peut ainsi évoluer dans des espaces vallonnés et profiter de la neige vierge. Comme en mer, les grands espaces sont à portée d’aile. A l’instar du kitesurf « classique », il est vivement recommandé de passer par une école pour débuter en toute sécurité.

Si le kite se pratique aussi dans la neige, pourquoi ne pas faire de même en windsurf ? C’est l’idée folle concrétisée par Levi Silver en 2017. Originaire d’Hawaï, Silver est l’un des meilleurs spécialistes mondiaux du windsurf. En descendant le Mont Rishiri au Japon, il a réalisé une performance inédite, avec une planche conçue pour l’occasion. « Je voulais être le premier à tester le windsurf alpin. J'aurais pu utiliser une planche de snowboard, mais je voulais recréer les sensations que procure le windsurf. Et pour ça, il fallait imaginer une planche spéciale, entre celle de snow et le windsurf », précise Levi Silver. « Pour ce projet, l'idée était de transférer les éléments du windsurf dans la montagne, pour créer la même expérience que l'on peut avoir sur l'eau. Je cherche toujours à me lancer des défis, et ce projet m'a tout de suite convaincu. Que se passe-t-il si on combine le snowboard et le windsurf ? Il fallait tenter, puisque j'adore ces deux sports depuis longtemps. » Les images sont impressionnantes, hypnotiques et si le « windsurf sur neige » reste de l’ordre du fantasme, Levi Silver a prouvé qu’il pouvait être assouvi.

 

Une compétition d’Optimist… sur la neige !

Pourquoi ne pas transformer les célèbres optimists en luges pour dévaler une piste enneigée ? Certains ne manquent décidément pas d’imagination… L’idée est venue de deux amis, l’un professionnel de la voile, Jérôme Foyer, et l’autre grand passionné de montagne, Pierre Exandier, par ailleurs directeur de l'Office de Tourisme du Corbier. « Dans le cadre du Trophée Mer et Montagne, nous cherchions de nouvelles activités originales pour faire le lien entre les deux milieux », raconte Pierre Exandier. « Pendant six ans, cette épreuve a animé le Trophée et d’ailleurs Armel Le Cléac’h l’a testée et approuvée ! » Fort de ce succès, la station du Corbier a décidé d’ouvrir l’activité au grand public et d’organiser une compétition à destination des vacanciers.

Ainsi, en 2017, une trentaine d’équipes se sont engagées dans des courses d’optimists sur piste. La deuxième édition de Sybelles Optimist s'est déroulée du 19 au 23 février 2018. Une nouvelle fois, on a pu observer ces bateaux iconiques de la mer faire le show à la montagne. De plus, des dégustations d’huîtres et de soupe de poisson étaient au programme. Le rapprochement entre mer et montagne peut aussi être gustatif !

 

Le corbier - Les Sybelles

 

Crédits photo : Le Corbier / Sybelles Optimist

 

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