Jean-Luc Denéchau Président de la Fédération Française de Voile (depuis 2021)

Pour Jean-Luc Denéchau, la passion de la voile remonte à la plus tendre enfance. « Ma première approche de la navigation a été familiale, grâce à mon père. Je ne sais pas exactement à quel âge je suis monté pour la première fois sur un bateau, mais c’était très tôt », explique-t-il. « J’ai ensuite navigué en Optimist puis en 420, en Corsaire, en Yole OK, en planche à voile... Je pratiquais sur des plans d’eau d’Ile-de-France, et aussi en Bretagne et en Normandie pendant les vacances. J’ai toujours été le plaisancier et le régatier du dimanche, sans jamais prétendre à un quelconque classement. Je naviguais pour le plaisir. »
Une vie professionnelle bien remplie et un premier engagement bénévole dans l’arbitrage
Jean-Luc Denéchau débute sa vie professionnelle dans le secteur du cinéma. En 1987, il lance sa structure de production de documentaires, qui ne cessera de se développer et de se diversifier. Entrepreneur dans l’âme, il débute vraiment son engagement bénévole dans les années 1990. « À partir du moment où mes enfants ont commencé l’Optimist », précise-t-il. « Je ne me voyais pas les regarder en restant inactif au bord du plan d’eau. C’est ainsi que j’ai débuté dans l’arbitrage, en suivant une formation proposée par la ligue d’Ile-de-France. » Arbitre au niveau régional puis national, il devient ensuite Président de la commission centrale d’arbitrage de la Fédération Française de Voile durant huit ans (de 2009 à 2017).
Jean-Luc Denéchau intensifie son implication dans le bénévolat aux côtés de Jean-Pierre Champion
À partir de 2009, Jean-Luc Denéchau est élu au conseil d'administration de la FFVoile et il est membre du Bureau Exécutif de 2012 à 2016. À l’international, il siège de 2017 à 2019 au Conseil d’Administration de World Sailing. Il travaille alors aux côtés de Jean-Pierre Champion, Président de la FFVoile pendant 21 ans (de 1996 à 2017), qui nous a malheureusement quitté en novembre 2021. « Jean-Pierre a fait grandir la FFVoile qui est devenue un acteur important du monde sportif », souligne Jean-Luc Denéchau. « À titre personnel, j’ai énormément appris à son contact. Nous avons beaucoup échangé ensemble. Nous étions parfois en désaccord mais les discussions étaient toujours constructives. » Quand il décide de passer la main de la présidence, en 2017, Jean-Pierre Champion soutient Jean-Luc Denéchau. « Quand Jean-Pierre m’a proposé de prendre la relève, j’ai pris un temps de réflexion et j’ai accepté de me lancer », raconte ce dernier.
À 59 ans, Jean-Luc Denéchau devient Président de la FFVoile
En 2017, Jean-Luc Denéchau est battu par Nicolas Hénard. Il tire des leçons de cette défaite et travaille à la construction d’un programme détaillé pour l’élection suivante. Le 27 mars 2021, Jean-Luc Denéchau, à 59 ans, est élu à la tête de la FFVoile. « Cette élection vient ponctuer un engagement de plus de 20 ans qui m’a permis de bien connaître l’ensemble de nos organes. Le terrain de jeu de la Fédération est immense, de la voile radiocommandée au Vendée Globe, en passant par le kitefoil, le windfoil, etc. C’est un travail pas facile mais passionnant. »
« C’est exceptionnel de recevoir les JO dans son pays, cela engage et donne des devoirs supplémentaires »
Le mandat de Jean-Luc Denéchau court jusqu’au 31 décembre 2024. Il sera donc aux manettes pour les Jeux Olympiques de Paris, dont les épreuves de voile se tiendront à Marseille. « C’est exceptionnel de recevoir les JO dans son pays, cela engage et donne des devoirs supplémentaires, les attentes sont fortes », souligne-t-il. « À Tokyo, nous avons eu un bon bilan avec trois médailles sur dix possibles en voile, cela représente quasiment 10 % des médailles françaises, toutes disciplines confondues. C’est un très bon ratio. Nous travaillons pour faire encore mieux à Paris. La préparation est courte, il ne faut pas traîner, d’autant que les supports évoluent et que la moitié sont désormais à foils. »
« Se rapprocher de la base »
Jean-Luc Denéchau ne veut pas penser qu’au haut niveau et avoir une vision trop élitiste de la pratique, bien au contraire : « Il faut aussi se rapprocher de la base. Beaucoup de gens ne sont pas intéressés par la compétition, et on doit s’occuper d’eux. Je veux une fédération présente sur tous les secteurs de jeu, pour tous les niveaux. Les dossiers sont nombreux : travailler à une meilleure formation des bénévoles et des professionnels, accroître l’attractivité de ces métiers et les valoriser, donner du sens en proposant une vraie politique RSE, notamment sur les questions de préservation de l’environnement… »