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Pierre Le Coq

Pierre Le Coq

IQFOIL

Palmarès
Année
Évènement
Bateau
2019
Championnat du Monde, 3e
RS:X
2018
Test Event Tokyo 2020, 3e
RS:X
2016
Jeux Olympiques Rio 2016, 3e
RS:X
2015
Championnat du Monde, 1er
RS:X
2015
Test Event Rio 2016, 3e
RS:X
2014
Test Event Rio 2016, 2e
RS:X
Date de naissance
Né le 17 janvier 1989
Lieu de naissance
Saint-Brieuc (22)
Spécialité
IQFOIL
Club
CMV Saint-Brieuc

Derrière une apparence calme et posée, Pierre Le Coq cache une grosse détermination qui, en quelques années, lui a permis de gravir à vitesse grand V les échelons de la hiérarchie internationale en planche RS:X. Pourquoi la planche ? Pour faire comme papa ! Son père, multiple champion de France dans les années 80 lui a transmis cet amour de la glisse et l’adrénaline, que procure la voile.

Après son titre de champion du monde remporté en 2015, c’est à Rio que que ce jeune prodige a su ajouter la plus belle ligne de son palmares avec une très belle médaille de bronze, acquise en medal race. Il ajoute une ligne à son riche palmarès avec une première médaille olympique, de bon augure pour la suite. En 2024, il est armé pour conquérir sa 2ème médaille olympique, en iQFOiL cette fois-ci.

UNE TÊTE BIEN FAITE DANS UN CORPS SAIN !

 

Né le 17 janvier 1989 à Saint-Brieuc
Spécialité : Planche RS:X
Club : CMV Saint-Brieuc
Soutenu par la Banque Populaire Grand Ouest

Derrière une apparence calme et posée, Pierre Le Coq cache une grosse détermination qui, en quelques années, lui a permis de gravir à vitesse grand V les échelons de la hiérarchie internationale en planche RS:X. Pourquoi la planche ? Pour faire comme papa ! « Mon père, originaire de Lannion, faisait de la compétition, il a été plusieurs fois champion de France dans les années 80. Quand j’étais petit, il m’a souvent emmené sur sa planche, ça m’a tout de suite plu. » Mais également pour les sensations et la technicité de ce sport : « J’adore la glisse, l’adrénaline, le fait de servir de lien entre la voile et la planche. J’apprécie aussi le côté technique, la planche est un support multi-factoriel qui nécessite de gérer plein d’éléments en même temps. »

J’adore la glisse, l’adrénaline, le fait de servir de lien entre la voile et la planche

 Pierre Le Coq, athlète RS: X

Comme il suffit au jeune Pierre de traverser la rue pour se rendre sur la plage des Rosaires, en baie de Saint-Brieuc, et monter sur la planche, il navigue beaucoup et prend vite goût à la compétition, signant huit podiums internationaux entre 13 et 18 ans. Mais alors que la voie de l’olympisme s’ouvre à lui, le Briochin, auréolé d’un titre de champion du monde ISAF Jeunes en 2007, prend une décision radicale, celle de mettre entre parenthèses sa brillante carrière sportive pendant deux ans pour se consacrer à ses études.

« J’ai réussi à valider ma première année de médecine, ce qui m’a permis d’entamer par la suite cinq ans d’études dentaires à la fac de Brest, de 2009 à 2014. C’était hyper important pour moi de ne pas négliger mon avenir professionnel. Même si sportivement, cela a été compliqué parce que je suis ensuite reparti de zéro, ce choix a été bénéfique : il m’a permis de voir autre chose, de ne pas penser planche à voile non-stop, cela explique aussi pourquoi je n’éprouve pas de saturation. Et je sais que le jour où j’arrêterai, je n’aurai pas de souci pour la suite, cela permet d’être plus serein sur l’eau », explique le futur dentiste, comme… papa et maman ! « J’aime le côté manuel ; depuis que je suis tout petit, je passe mon temps à bricoler. C’est aussi un métier dans lequel tu peux progresser en permanence ».
Le parallèle est vite trouvé avec son « deuxième métier », celui de planchiste de très haut niveau qu’il appréhende depuis 2012 avec une idée fixe en tête, celle de disputer les Jeux Olympiques. « C’est le Graal, j’en rêve depuis que je suis tout petit. Je me souviens avoir vécu en direct la Medal Race de Faustine Merret en 2004 à Athènes, ça m’avait donné des frissons. » Partenaire d’entraînement de Julien Bontemps, qu’il a aidé à préparer les JO de Londres – « J’ai eu la chance de le suivre, il m’a montré ce qu’il fallait faire pour atteindre le plus haut niveau » -,  Pierre n’a ensuite eu de cesse de progresser : 2e du test-event de Rio en 2014, 3e un an plus tard, il est surtout sacré champion du monde fin 2015 dans la fournaise d’Oman, un titre qui ne doit rien au hasard :« Je me suis préparé comme un dingue, j’ai essayé de pousser à fond tous les aspects de la performance… Comme je savais qu’il allait faire très chaud, j’avais demandé à l’INSEP de m’aider à m’acclimater aux hautes températures, j’ai ainsi fait des séances de vélo en sauna chez moi en Bretagne. Résultat : la chaleur a posé beaucoup de soucis à la plupart de mes concurrents, alors que moi, j’avais l’impression de ne pas la sentir. »

Je venais à Rio pour faire un podium

  Pierre Le Coq, athlète RS: X

A RIO POUR UNE MÉDAILLE…

Pierre Le Coq décroche donc un billet olympique avec un statut de médaillable qu’il revendiquait volontiers :

« Je venais à Rio pour faire un podium. J’étais Champion du Monde, le seul à avoir décroché deux médailles sur les deux test-events, c’était de la pression positive. L’idée était de rester sur ma courbe de progression ascendante. » Le tout dit avec détermination mais sans forfanterie. Le Briochin sait pertinemment que la voile à très haut niveau reste une science parfois inexacte, qui plus est dans un contexte olympique : « J’avais été briefé : les Jeux, c’est une régate à part, sur laquelle tout peut se passer. Il y a une dimension mentale importante qui fait partie intégrante de notre sport. En voile, il faut développer des capacités de réflexion importantes car nous évoluons sur un élément naturel qui bouge en permanence. On essaie de prévoir l’avenir le plus possible, mais ça reste un jeu d’échecs multi-facettes qui nécessite d’être sans cesse attentif aux réglages et à ce qui se passe autour de soi. »
Pierre Le Coq © Jesus Renedo

 

Visualisation mentale, préparation physique acharnée qui le pousse, en VTT, à sillonner tous les sentiers des alentours de Plérin, où il réside, navigations à n’en plus finir, Pierre Le Coq était bien décidé à ne rien laisser au hasard pour aller au bout de sa démarche olympique, fût-elle un tantinet sacrificielle. « Une PO c’est exigeant et compliqué à vivre pour l’entourage, mais je pense avoir réussi à trouver un bon équilibre. Je ne suis pas devenu complètement associable, et au final, cela me procure plus de plaisir que ça ne me coûte. » Le plaisir de glisser, de se dépenser, de se dépasser et de régater semble en effet le moteur de ce féru de tous les sports « J’adore la course au large, je suis impressionné par le côté aventurier des marins qui font le Vendée Globe, comme Yann Eliès, que je connais de Saint-Brieuc. J’aime aussi beaucoup Martin Fourcade ou Julien Absalon, qui sont des exemples au niveau de l’engagement et de la rigueur qu’ils mettent dans leur sport, de leur palmarès aussi. » Comme par hasard, des champions olympiques…

 

Tout ce travail en amont a finalement porté ses fruits puisque Pierre est revenu de Rio avec une médaille autour du cou. Il s’est bagarré jusqu’au bout lors de la medal race pour décrocher le bronze. Il ajoute une ligne à son riche palmarès avec une première médaille olympique, de bon augure pour la suite.

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