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Match retour sur l’Atlantique

 

Quinze jours seulement après sa triomphale arrivée à New York sur la course The Transat, Armel Le Cléac’h reprendra dimanche 29 mai la barre de son Mono Banque Populaire VIII pour une nouvelle traversée de l’Atlantique, d’ouest en est cette fois en direction des Sables d’Olonne. Toute récente au calendrier du Championnat IMOCA Ocean Masters 2015-2016, la New York-Vendée s’affiche comme un passage obligé pour tous les prétendants au prochain Vendée Globe. La crème des favoris de la grande boucle planétaire automnale est au rendez-vous New Yorkais, en quête de certitudes ou de confirmations. Reposé, Armel s’est psychologiquement programmé, un peu comme à la belle époque de ses victoires en Figaro, en capacité d’enchaîner de terribles efforts en solitaire. The Transat lui a permis de faire le plein de confiance en son bateau et en sa capacité à maîtriser l’exercice. C’est avec une belle envie qu’il s’élancera dimanche à 18h10, heure française, sous le pont de Verrazano, pour un nouveau sprint de 3 100 milles vers les rivages Vendéens.

Bateau et marin aux petits soins

Passées les traditionnelles remises des Prix de The Transat à New York, Armel Le Cléac’h a pu retrouver, quelques jours durant, sa petite famille avec un seul mot d’ordre : récupération. A New York, tout le Team Banque Populaire s’est quant à lui chargé de bichonner la monture. Banque Populaire VIII a magnifiquement subi l’épreuve du feu en franchissant sans encombre l’Atlantique Nord contre les vents dominants. « La liste des petites réparations à effectuer était au demeurant très légères » avoue Armel ; « Un peu de « strate » sur les bords de fuite des foils  abîmés par des chocs avec nombre d’objets flottants plus ou moins identifiés, casiers… Toute la structure est en parfaite condition.» Dès samedi dernier, Armel retrouvait la Grosse Pomme et son monocoque sagement amarré au pied de Manhattan, à la North Cove Marina bordée de gratte-ciel.

 

Une « New York-Vendée » pour marquer les esprits

A l’instar d’une Solitaire du Figaro et ses éprouvantes répétitions d’étapes haletantes, Armel s’attache à ne garder en mémoire que le meilleur de l’étape achevée, pour ne plus se projeter que dans l’épreuve à venir. « Je connais bien ce parcours retour vers la France pour l’avoir pratiqué en 2008 déjà, et en 2014 à bord du maxi trimaran Banque Populaire VII. Une course aux allures majoritairement portantes s’annonce, et ce n’est pas pour nous déplaire puisque nos bateaux sont avant tout conçus pour ce type de configuration. » La qualité du plateau, et la dimension sportive évoquant une dernière répétition générale avant le Vendée Globe, lui confère une saveur particulière, qui excite singulièrement le compétiteur : « Nous allons nous mesurer à tous les prétendants du Vendée Globe, et ce pour la première fois. C’est un challenge très intéressant que je vais relever en restant dans le même état d’esprit que durant The Transat, à savoir une concentration maximum au service du bateau et de mes choix de route. »
 

Deux jours studieux attendent Armel avant le coup de canon libérateur, entre impératifs médiatiques et travail continu sur la météo à distance avec Marcel van Triest. « Nous allons aussi participer à la Charity race autour de Manhattan, une course pour le spectacle destinée à lever des fonds pour une œuvre caritative. » explique Armel. C’est dimanche prochain, à 18h10 heure française, que les 14 Imoca en lice prendront un départ fictif devant Manhattan, avant de rallier le pont du Verrazano d’où le véritable départ sera donné.

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