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Vendée Globe, le compte-à-rebours est lancé pour Clarisse Crémer

Peaufiner les derniers réglages sur l’eau, approfondir ses connaissances sur le parcours et commencer à faire corps avec son bateau… Les semaines sont particulièrement chargées pour Clarisse Crémer à un peu moins de deux mois du départ du Vendée Globe qui sera donné le 8 novembre aux Sables d’Olonne.

 

Dans 52 jours, elle s’élancera dans le grand bain. Ce sera le temps des « au revoir » et des promesses puis du grand départ, rejoindre l’horizon et traverser les mers du monde. Clarisse Crémer s’apprête à disputer le Vendée Globe en novembre prochain et elle s’y prépare ardemment depuis un an et demi. Mais chez elle, l’enthousiasme et le sourire sont toujours de mise. « Je ne ressens pas de stress particulier mais j’y pense forcément de plus en plus. »

« J’ai retrouvé les clés pour m’améliorer »

Son été aura été studieux. Il a débuté par la Vendée-Arctique-Les Sables, en juillet, où Clarisse a fait le plein de confiance, alors qu’elle disputait sa première course en solitaire à bord d’un IMOCA (12e).  « J’ai emmagasiné de l’expérience, ça m’a permis d’être plus sereine », ajoute-t-elle. À l’arrivée, elle disait : « j’ai montré que j’étais capable de bien mener mon bateau, que j’avais plus de réflexes, que j’angoissais moins à faire des manœuvres. »

Après la course, place à des vacances bien méritées mais sportives : elle s’est rendue dans les Alpes pour déconnecter et faire de la randonnée. L’occasion de recharger les batteries avant son retour aux affaires en Bretagne. Elle a notamment participé au Défi Azimut où elle a confirmé ses bonnes dispositions à bord. La navigatrice a terminé 4e des 48 heures du Défi Azimut et 8e du tour de l’île de Groix. Certes, les conditions étaient estivales, loin de celles qui l’attendent pour le Vendée Globe mais Clarisse se dit réjouit par « ses trajectoires » et surtout le fait d’avoir « retrouvé pas mal de clés pour améliorer la vitesse du bateau ».  

« L’action plus que l’émotion »

Il n’y a pas que les aspects techniques sur lesquels Clarisse se focalise. Ainsi, régulièrement, elle suit des formations météo par visioconférence. « Avec Jean-Yves Bernot, nous étudions chaque tronçon du parcours pour passer en revue les principaux phénomènes ; les courants, les anticyclones, l’état de la mer… ». En début de semaine, c’était la remontée de l’Atlantique qui était étudiée. Le passage du Cap Horn, les côtes chiliennes, argentines, brésiliennes… « Même s’il y a toujours une différence entre la théorie et la pratique, c’est primordial d’avoir des repères en matière de météo. »

En plus de ces formations, Clarisse a un programme particulièrement chargé. Il y a les entraînements à Lorient et les stages à Port-La-Forêt. Il y a aussi les multiples réunions organisées avec l’équipe afin d’assurer chaque détail technique. Et puis il y a les discussions aussi pour s’imprégner de ce que représente le Vendée Globe, à l’image de celles avec Erwan Steff, responsable logistique, qui a travaillé au sein de projets lors des trois derniers Vendée Globe. Clarisse sourit : « je n’arrive pas encore à me projeter dans l’effervescence du départ. Pour l’instant, je suis plus concentrée sur l’action que sur l’émotion ! »

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