Maxi Banque Populaire XI - skipper : Armel Le Cleac’h
Arkea Ultim Challenge
Lorient le 29 juin 2023

L’Arkéa Ultim Challenge, le plus grand des défis

Il connaît la rudesse d’un tour du monde, a conscience de la décharge d’énergie nécessaire pour aller au bout. Et puis il fait partie de ceux qui savent qu’on n’en ressort jamais vraiment indemne.

Le début d’une nouvelle ère

 Armel Le Cléac’h a déjà disputé trois tours du monde en solitaire, trois Vendée Globe, tous terminés sur le podium : 2e en 2008-2009 et en 2012-2013 et vainqueur en 2016-2017. Cette année, le skipper breton s’apprête donc à participer à un défi encore jamais réalisé. Une course autour du monde en solitaire, certes mais à bord d’un multicoque. En somme, maîtriser quelles que soient les conditions, un géant de 32 mètres de long, 23 mètres de large, 15 tonnes avec 600 m2 de voilure au portant… À bord, chaque manœuvre avoisine les 45 minutes. Alors il faut savoir faire les bons choix, faire preuve de sang-froid et connaître sa machine sur le bout des doigts. 


« On s’apprête à gravir une montagne un peu plus haute que les autres en matière d’engagement. Ça marque le début d’une nouvelle ère ». – Armel Le Cléac’h


Et pour cause : dans l’histoire, seulement quatre marins sont déjà parvenus à boucler ce tour du monde sans escale (Francis Joyon, Ellen MacArthur, Thomas Coville et François Gabart). Le record, établi à 42 jours en 2017, pourrait même vaciller si les conditions météorologiques le permettent. Mais avant, il faudra résister à tout, tenir et ne rien lâcher. Ça tombe bien : ce sont les grandes qualités d’Armel dès que le top départ d’une course est donnée. 

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Avec le Team, l’autre tour du monde

Eux aussi débuteront une course le 7 janvier prochain. Dès le départ d’Armel, l’équipe technique se mettra « en configuration course ». « On sera tous disponibles 24 heures sur 24h, assure Pierre-Emmanuel Hérisse, directeur technique du Team Banque Populaire. En somme, dès qu’Armel fait face à une problématique technique, il l’évoque par message. 

 

« Dès qu’on le reçoit, on réunit les personnes les plus à même de lui répondre que ce soit en matière d’électronique, d’hydraulique, d’informatique, d’ accastillage ».

– Pierre-Emmanuel Hérisse, directeur technique du Team Banque Populaire.

 

Si cette assistance ne suffit pas, les équipes sont autorisées à porter assistance aux skippers. Ces derniers peuvent faire escale (même si chacun de ses arrêts entraîne 24 heures de pénalité). « Nous avons établi avec précision la liste des pièces que l’on peut rapidement transporter, ajoute Pierre-Emmanuel. Et l’équipe est également mobilisable à tout moment pour prêter main forte à Armel ». « Il y a peu d’endroits finalement où l’on peut s’arrêter sans faire d’écart, hormis au Brésil et en Afrique du Sud, complète Armel. Une escale de 24 heures, ça peut coûter cher et diminuer les chances de gagner ». Et le skipper de conclure, sourires aux lèvres : « on fera tout pour ne pas s’arrêter ! »

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