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Nicolas, 10ème de la Vendée Arctique – Les Sables d'Olonne

Ce devait être une course de 3 500 milles pour 25 concurrents avec un départ et une arrivée aux Sables-d’Olonne et le contournement de l’Islande. Sauf que les conditions et une forte dépression qui s’est abattue sur la flotte en ont décidé autrement. Cela a obligé la direction de course à raccourcir le parcours avant d’arrêter la compétition après le passage d’une porte située  au Sud-Est de l’île. Nicolas, qui disputait sa 2e course en solitaire à bord de l’Imoca Banque Populaire, a tenu bon jusqu’au bout. Il a franchi la ligne à la 10e place après avoir bouclé un tracé de 603 milles à l’issue de 5 jours 10 heures et 43 minutes. Il s’agit d’une sacrée performance pour le marin qui ne disputait que sa 2e course en solitaire à bord de ce bateau. Mieux, le Vannetais a devancé plusieurs foilers et est parvenu à préserver son bateau malgré des conditions musclées. Nicolas revient sur une course folle, marquée par la succession de phénomènes météorologiques complexes.

Il a dit
 
« Le bilan de ma course est plutôt positif. En matière de résultat sportif, c’est pas mal de terminer 10e ! Il reste quelques bateaux à dérives devant mais cela s’est joué en début de course. Dans la traversée de la dorsale, lors de la 2e journée, je n’ai pas été le plus inspiré. Le plan que j’avais appliqué n’a pas fonctionné. Le décalage des premiers (à l’Est) leur a été bénéfique quasiment jusqu’au bout. Il n’y avait pas beaucoup de manières de revenir d’autant que derrière, on subissait un peu.
 
Après, j’avais un paquet de bateaux intéressants autour de moi comme Groupe APICIL (Damien Seguin), Prysmian Group (Giancarlo Pedote), MACSF (Isabelle Joschke) ou encore Commeunseulhomme (Éric Bellion) qui est aussi un IMOCA à dérives. Je me suis battu un peu en tête de ce paquet-là. J’ai réussi à pas trop mal m’en sortir, ce qui est satisfaisant. Le bateau a bien fonctionné, la « job-list » est quasiment vide. Je me suis bien amusé même si les conditions étaient très délicates avec beaucoup de transitions. C’était compliqué : personne n’avait le même vent au même endroit, les fichiers n’étaient pas très précis… Mais il y a plein d’enseignements à en tirer.
 
La fin de course a été également compliquée avec le changement de parcours acté jeudi puis sa réduction totale (vendredi) à la porte de l’Islande. Je pense que la décision qui a été prise a été sage, d’autant que ça ne serait pas passé pour tout le monde. Il ne faut pas oublier que l’on est dans des zones très inhospitalières, que la mer peut être difficile avec des conditions très délicates. Sans comprendre pourquoi, le vent passe parfois de 15 nœuds à 45 nœuds en quelques secondes, avec une mer démontée. Y faire face, cela nous a permis d’acquérir une belle expérience à bord. Désormais, on va s’attacher à bien rentrer aux Sables-d’Olonne. »

 

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