Maxi Banque Populaire XI_TCO02

Transat Café L’OR – Armel Le Cléac’h : « Tout reste à faire ! »

Repartis en course après une escale de moins de 6 heures à Lorient, Armel Le Cléac’h et Sébastien Josse s’emploient sans compter à bord du Maxi Banque Populaire XI. Après une traversée à haute vitesse du golfe de Gascogne et le contournement d’une dépression, ils bataillent pour trouver le chemin le plus court vers les alizés. Armel Le Cléac’h, contacté ce jeudi, décrypte la situation. 

Le retour à la compétition

« Après moins de six heures d’arrêt au stand lundi matin, on a pu prendre la mer et reprendre le fil de la compétition. Grâce à des conditions favorables, nous sommes repartis rapidement et on a réussi à vite traverser le golfe de Gascogne. Ensuite, la dorsale anticyclonique a été plus compliquée à franchir que pour nos concurrents…Dans la foulée, on a contourné la dépression au large du Portugal dans son ouest avant de descendre vers le sud. »

Le contournement de la dépression

« La dépression ne bougeait pas beaucoup. Quand on était dans son Est il y avait des vents contraires alors que les vents étaient portants dans l’Ouest. Si on avait fait route à l’Est, on aurait risqué de se retrouver coincé dans le centre de la dépression. L’option Ouest était donc beaucoup plus favorable et surtout moins aléatoire, d’autant que la trajectoire de la dépression filait vers le Portugal. »

« Une situation plutôt atypique »
- Armel Le Cléac'h

La situation actuelle

« Cette nuit, on s’est retrouvés coincés dans une zone sans vent. C’est vraiment dommage parce qu’on avait moyen de revenir sur Sodebo et Actual. On a retrouvé du vent ce matin, il y a pas mal de grains. On essaie de s’échapper de l’ anticyclone qui pousse derrière nous pour aller vers les côtes africaines chercher les alizés. Ils ne sont pas en place comme c’est souvent le cas, ce qui oblige à faire une route un peu particulière. Après, on sait que ça fait partie du jeu. On va prendre notre mal en patience ! »

La suite

« Nous essayons d’aller chercher les alizés le long des côtes africaines. Nous allons sans doute aller à proximité de la Mauritanie, sûrement traversé l’archipel du Cap Vert avant de faire une route plus classique vers l’équateur.  La dépression qui est au nord rend l’alizé peu soutenu. C’est une situation assez atypique qui est loin du schéma classique qu’on a l’habitude de rencontrer. »

L’état d’esprit à bord

« C’est sûr qu’on est reparti à 100% ! La course était totalement relancée pour nous et ça donnait envie de tout donner. Même quand il n’y a pas de vent, on essaie de faire avancer le bateau au maximum et de faire des manœuvres pour grappiller quelques milles. Le bateau est en bon état donc on peut en profiter. On se relaie, on prend notre rythme. Il commence à faire un peu plus chaud aussi donc on change de tenue, on range les polaires et les bonnets et on sort les tee-shirts ! » 

La confiance dans l’équipe

« L’équipe technique est parvenue à installer rapidement un safran et à tout réparer. Avec l’expertise de chacun, on sait que le bateau était de nouveau fonctionnel. Tout le monde s’est mobilisé avant de venir nous encourager donc on a envie d’être à la hauteur. Nous avons envie de montrer cette motivation sur l’eau à chaque instant. La route vers la Martinique est encore longue et nous sommes bien placés pour dire que tout reste encore à faire. »