Les deux skippers du Maxi Banque Populaire XI sont des habitués de ces transatlantiques au cœur de l’automne. En effet, Armel Le Cléac’h et Sébastien Josse l’ont disputé tous les deux à six reprises. Ils savent ainsi que le parcours du Havre à la Martinique est particulièrement complet, que les conditions seront très variées et que la course sera forcément disputée.
Enjeux et décryptages de la course avec Sébastien
Le départ
« Chaque classe aura son départ et ce sera d’autant plus pertinent que ça évitera les risques d’accidents ou de choc. On sait aussi que les conditions peuvent être très dures d’entrée de jeu avec de gros coups de vent et une mer formée. C’est une phase toujours très particulière qui nécessite d’être concentré et de ne pas relâcher sa vigilance ».
Le Golfe de Gascogne
« Il peut y avoir une grande variété de conditions. Qu’il y ait beaucoup de vent ou très peu, ça fait souvent office de passage à niveau, c’est un piège à éviter. La course ne s’y gagne pas mais elle peut permettre de prendre un sacré avantage en étant bien positionnée au Cap Finisterre. »
La traversée du Pot-au-Noir
« Ensuite, on sera engagé dans une course de vitesse dans les
alizés. Le Pot-au-noir, c’est cette fameuse zone de transition dans laquelle tout est possible. On peut le passer en quelques heures ou même ne pas le ressentir. Et, à l’inverse, on peut être en tête, y être bloqué et perdre la course. Il y a des passages par l’Est qui sont osés, des passages Ouest qui permettent de jouer plus la sécurité… Quand on en sort indemne, on est vraiment content ! »
Le sprint
« Il y aura un waypoint variable au cœur de l’Atlantique Sud pour ajuster le temps de course et arriver en même temps que les autres classes de bateau. Ensuite, dans la remontée vers la Martinique, ce sera une course de vitesse. Il faudra conserver le maximum de lucidité et de clairvoyance afin d’aborder la dernière ligne droite en étant le plus efficace possible. »
Nouveauté 2025
Contrairement à l’édition précédente, le routage en mer ne sera pas autorisé. L’analyse des fichiers météo et l’élaboration de la stratégie seront donc assurées uniquement par Armel Le Cléac’h et Sébastien Josse. « Toutes les décisions viendront de nous, ça va être un élément qui va compter dans le déroulement de la course, s’enthousiasme Armel. Ça va la rendre encore plus intéressante. » Sébastien Josse s’en réjouit lui aussi : « Armel est un fin stratège et il a déjà prouvé que c’est l’un de ses points forts. Je suis sûr que cela peut nous avantager par rapport aux autres ».
