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Transat Jacques Vabre : La course décryptée

 

LE PARCOURS

« En matière de navigation, il est relativement simple de traverser l’Atlantique depuis la Normandie jusqu’en Martinique. Mais le tracé proposé, qui comprend un point de passage au large de Rio de Janeiro – à l’archipel de Trindade et Martim Vaz – est beaucoup plus complexe, technique et exigeant. Grâce à la multitude des conditions que l’on peut rencontrer, entre le Pot-au-Noir et les Alizés, ce ne sera pas seulement une course de vitesse mais un vrai défi stratégique. Il faudra être particulièrement résistant et tenir sur la durée pour avoir l’opportunité de bien figurer à l’arrivée. »

 

LE ROUTAGE

Pour les Ultimes, le routage en mer est autorisé lors de la Transat Jacques Vabre. Pour l’équipage du Maxi Banque Populaire XI, le météorologue, Marcel Van Triest veillera 24h/24 à analyser la météo et conseiller les deux marins sur les meilleures trajectoires à adopter. Depuis plus de 10 ans et au fil de leurs nombreuses collaborations, Armel, Kevin et Marcel ont tissé une relation de confiance indispensable afin de faire les bons choix en mer.

 

LES POINTS CLÉS

LE DÉPART

« Si les conditions avaient été relativement clémentes lors de la dernière édition, elles peuvent être très dures, comme lors de mes deux premières participations (2011 et 2015). Il est possible de devoir affronter une dépression d’entrée, avec de gros coups de vent et une mer formée qui provoquent une première sélection d’entrée de jeu. Nous devons nous préparer à 48-72 heures particulièrement exigeantes. »

 

CAP AU SUD

« Ensuite, quelles que soient les conditions que nous aurons endurées au départ, on devrait retrouver du vent plus portant grâce aux alizés. À partir de Madère, le bateau pourra s’exprimer pleinement. Ce sera une course de vitesse jusqu’au Pot-au-Noir. »

 

LES TRAVERSÉES DU POT-AU-NOIR

« Là, les cartes peuvent être redistribuées et ça pourra être décisif, d’autant qu’on le franchit à deux reprises. À bord d’un Ultim, passer le pot-au-noir devrait être plus facile qu’à bord d’un Imoca. Le fait de décoller plus vite, dès les 12 nœuds de vent, est un avantage. Mais nous devrons aussi nous appuyer sur le travail de notre météorologue, Marcel Van Triest pour optimiser notre trajectoire et veiller aux fortes variations du vent et aux grains, ce qui peut compliquer notre progression. »

 

LE SPRINT FINAL

« Il va falloir être particulièrement vigilant à la gestion de l’effort, physique et mental. La course devrait durer une quinzaine de jours donc ce sera important de se ménager. Dès que l’on aura contourné les îles Trindade et Martim Vaz, il faudra veiller à l’ anticyclone de Sainte-Hélène qui peut également bousculer la hiérarchie. Puis, place à une nouvelle traversée du Pot-au-Noir. Enfin, il faudra conserver le maximum de lucidité et de clairvoyance afin d’aborder la dernière ligne droite vers la Martinique en étant le plus efficace possible. »

 

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