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Transat Jacques Vabre : le Maxi Banque Populaire XI à moins de 700 milles de l’arrivée

 

Installés depuis une semaine à la 2e place de la course des Ultimes, Armel Le Cléac’h et Kevin Escoffier comptent bien préserver leur position jusqu’à la ligne d’arrivée en Martinique. Au pointage de 9h, il leur reste près de 695 milles à parcourir pour y parvenir et terminer en beauté la première transatlantique du Maxi Banque Populaire XI. Le bateau devrait pointer l’étrave à Fort-de-France mardi dans la journée ou dans la nuit de mardi à mercredi (heure locale), les conditions météo étant trop incertaines à cette heure pour déterminer l’ETA avec précision.

Ils connaissent intimement la saveur du retour sur terre. Celle de l’arrivée avec les sentiments qui valsent, les retrouvailles puis l’aventure qu’il faut retracer sur les pontons en quelques mots. Armel Le Cléac’h et Kevin Escoffier savent ce qu’implique émotionnellement ces moments à part à l’issue d’une transatlantique où l’on quitte le froid du continent pour la chaleur des Antilles. Ils sont d’autant plus appréciables, et savoureux, quand ils ont le goût du travail bien fait, la certitude d’avoir suivi le plan à la lettre et d’en être récompensés. Mais pour l’instant, le duo n’en est pas là et ne compte pas relâcher sa concentration.

 

Un « match dans le match » salutaire

Les marins ont pris le temps de faire le point pendant que le Maxi Banque Populaire XI continuait de remonter les côtes brésiliennes et ils partagent un mot d’ordre : « Être vigilants sur les manœuvres, sur la conduite du bateau et veiller à faire attention à ne pas l’abimer. Nous savons qu’il sera très compliqué de rattraper Gitana (à 144 milles) mais nous allons tenter de garder SVR-Lazartigue derrière nous », expliquent-ils.

Dimanche soir, le bateau de François Gabart et Tom Laperche pointait à 129 milles du duo Armel Le Cléac’h-Kevin Escoffier. Ce « match dans le match » qui dure depuis le Pot-au-Noir, se révèle particulièrement riche en enseignements. Kevin, le Malouin confirme : « ce sont les deux bateaux les plus récents de la flotte chez les Ultimes et nous évoluons dans les mêmes systèmes météo. Cela nous permet de nous challenger, de tout faire pour trouver les bons réglages afin de rester performants. Ça tombe bien : c’est exactement ce que nous sommes venus chercher ».

 

« On prend du plaisir constamment »

Au cœur de cette bataille qui oblige à une concentration maximale, le duo ne cache pas son enthousiasme. « Le bateau est en pleine forme et les bonhommes aussi avant d’entamer ce dernier sprint vers la Martinique », sourit Kevin. Les petits bonheurs sont nombreux à bord de ce géant qui a progressé de plus de 500 milles ce dimanche. « On prend du plaisir constamment, à la barre, lorsqu’on vole sous pilote ou qu’on multiplie les glissades. Le bateau est passionnant parce qu’il est sensible aux réglages et très polyvalent. C’est fantastique d’être à la barre. » Surtout, cela permet d’emmagasiner de l’expérience et des données précieuses pour la suite. Et Armel de conclure : « S’il reste encore beaucoup de travail, on aura énormément progressé et beaucoup appris sur le fonctionnement du Maxi Banque Populaire XI ».

 

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