Crédit : BPCE / Benoît Stichelbaut

Transat Jacques Vabre : Armel Le Cléac’h décrypte un début de course « très agitée »

Alors que le départ se rapproche, Armel Le Cléac’h et son co- skipper, Sébastien Josse, analysent avec attention les conditions attendues au départ. Cela s’annonce complexe avec 25 à 30 nœuds dès les premières heures, un passage de front en sortie de Manche et l’ anticyclone des Açores qui devrait être délicat à traverser.

Chez eux, le ton est concentré et déterminé. Armel Le Cléac’h et Sébastien Josse ont basculé en « mode course » depuis jeudi. Les briefings météo avec Marcel Van Triest, le routeur, Ronan Lucas le directeur du Team Banque Populaire et Pierre-Emmanuel Hérissé le directeur technique s’enchaînent. Le challenge est grand, d’autant que les conditions seront particulièrement musclées dès le départ. « Les 48 premières heures seront très sportives, très agitées donc il faudra répondre présents » assure Armel Le Cléac’h.

Une sortie des bassins anticipée

Au départ, un vent de Sud, Sud-Ouest devrait balayer la flotte avec un vent entre 25 et 30 nœuds. Les skippers de la classe ULTIM sont sortis du bassin où ils étaient jusque-là, ce qui a été le cas ce samedi matin pour le Maxi Banque Populaire XI.

Ensuite, toute l’attention sera focalisée sur le départ qui aura lieu à 13 h 05 pour les Ultim. « Les conditions étant aussi engagées, les organisateurs ont réduit le parcours côtier, ajoute Armel. Ça aurait été dangereux d’aller jusqu’à Étretat alors qu’on a encore 7 500 milles à parcourir. On va donc faire une route directe vers la pointe du Cotentin avec ce vent fort de Sud-Ouest ». Une entrée en matière que le skipper qualifie de « très tonique » alors que la suite devrait être tout aussi corsée.

« Dès la sortie de Manche, on aura un front à traverser avec une mer agitée, 4 à 5 mètres de creux et du vent qui va se renforcer. Derrière, il y a la possibilité d’aller chercher une seconde dépression qui arrive de nouveau par l’Ouest ». Là, « plusieurs stratégies seront possibles » d’après Armel. « L’ anticyclone des Açores est complexe à traverser, il forme une grande barrière au nord des Canaries. Il faudra trouver le bon endroit pour passer même si les options restent encore très ouvertes. »

Si le scénario des premiers jours semble complexe pour les marins, il en faut plus pour décontenancer Armel et Sébastien. « Nous sommes confiants parce que nous sommes prêts, résume Armel simplement. Cela fait plusieurs jours que l’équipe technique a terminé la ‘job list’ qu’on s’était fixée depuis qu’on est arrivé au Havre. C’est la démonstration que le travail de ces derniers mois a été bien réalisé. On peut se concentrer à 100% sur le sport et la performance ! »  

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